
Le géant américain des télécommunications Verizon a conclu un accord avec le portail Internet Yahoo! afin d'acquérir l'essentiel des activités de l'ex-star de la Silicon Valley, pour 4,8 milliards de dollars.
Marissa Meyer n'aura pas réussi à sauver Yahoo!, mais l'ancienne star de Google devenue PDG du portail Internet américain aura su négocier un bon prix pour le démantellement de l'une des icônes Net du début des années 2000.
Verizon a accepté de payer 4,8 milliards de dollars pour s'offrir le cœur de métier de Yahoo!. Le géant américain des télécoms récupère ainsi les portails Yahoo! Sport, Yahoo! Finances ou encore la régie publicitaire du site Internet. En revanche, il ne met pas la main sur le portefeuille de brevets et les participations du groupe dans des sociétés chinoises comme Alibaba.
Déclin
L'accord de près de 5 milliards de dollars est considéré comme favorable à Yahoo!. Car si Marissa Meyer comptait vendre pour près de six milliards de dollars fin 2015, les éventuels acquéreurs ne voulaient pas mettre plus de trois milliards de dollars sur la table dans un premier temps.
Surtout, l'empire Yahoo! est sur le déclin depuis plusieurs années et il ne semble plus à même de de concurrencer les mastodontes de la publicité en ligne que sont devenus Facebook et Google.
Publicités sur mobile
Difficile de comprendre, dans ces circonstances, pourquoi Verizon a accepté de dépenser autant. Le site économique américain Quartz estime qu'il s'agit de trouver des nouveaux relais de croissance, le marché américain des télécoms étant de plus en plus saturé.
Le groupe s'est déjà offert AOL en juin 2015 pour 4,4 milliards de dollars et le rachat de Yahoo! va lui permettre d'étoffer son offre Internet. Verizon s'intéresse avant tout aux technologies publicitaires de ses deux proies. AOL, connu du grand public pour avoir été l'un des pionniers des abonnements à Internet, désormais reconverti en groupe de médias avec le rachat de TechCrunch et du Huffington Post, dispose d'une plateforme de publicité vidéo parmi les plus performantes. Yahoo!, pour sa part, a beaucoup misé sur la publicité sur smartphone. Séparées, ces deux entités ne font guère le poid face à Facebook et Google, qui détiennent plus de 50 % de parts du marché publicitaire aux États-Unis. Mais ensemble, ils pourraient faire un peu d'ombre aux deux géants du secteur, estime Quartz.