logo

François Hollande veut mettre des moyens d'artillerie à disposition des forces irakiennes

Huit jours après l'attentat de Nice, François Hollande a musclé la riposte militaire contre l'EI, et annoncé, vendredi, la mise à disposition de l'armée irakienne d'artillerie française, sans déploiement de troupes au sol.

Des moyens d'artillerie français seront mis à disposition de l'armée irakienne dès le mois prochain, a annoncé, vendredi 22 juillet, François Hollande, à l'issue d'un quatrième Conseil de défense depuis l'attentat de Nice le 14 juillet, qui a fait 84 morts.

Le porte-avions français sera dans la région en septembre, ce qui permettra d'intensifier les attaques "sur les groupes terroristes en Syrie et en Irak avec nos avions Rafale", a expliqué le président français. Cette annonce d'envoi d'artillerie, que François Hollande n'a pas détaillé, élève d'un cran supplémentaire l'engagement militaire français, pour l'instant essentiellement aérien.

Pour autant, le président français a précisé qu'il ne s'agissait pas d'un changement de nature de l'intervention française. "Nous ne déployons pas de troupes au sol" pour combattre en Syrie ou en Irak, a-t-il dit.

it
François Hollande veut mettre des moyens d'artillerie à disposition des forces irakiennes

Des conseillers français en Irak

L'entourage du chef de l'État a précisé qu'il s'agirait de "quelques batteries d'artillerie qui seront mises à disposition des forces irakiennes", accompagnées de conseillers français, également mis à disposition".

Les troupes irakiennes appuyées par la coalition internationale prévoient la libération prochaine de Mossoul, une ville du nord de l'Irak aux mains de l'organisation de l’État islamique qui a revendiqué l'attaque du 14 juillet à Nice.

La présidence de la République n'a pas précisé où ces nouveaux moyens militaires seraient utilisés.

"J'ai demandé au ministre de la Défense [Jean-Yves Le Drian, NDLR] d'informer dès la semaine prochaine le Parlement", a également ajouté François Hollande. Une audition du ministre de la Défense devant la Commission de la Défense de l'Assemblée et du Sénat est programmée mardi en début d'après-midi.

Jean-Yves Le Drian vient par ailleurs de revenir de Washington où il a été invité par le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter qui a réuni une trentaine de ses homologues étrangers. "L’objectif était d’établir une nouvelle stratégie, de déterminer le nombre de frappes en Irak et en Syrie", précise la journaliste de France 24 Aurore Dupuis. À l’issue de cette réunion, les États-Unis et leurs alliés de la coalition contre le groupe État islamique se sont engagés mercredi dernier à terrasser la "tumeur" jihadiste en Syrie et en Irak et à combattre les "métastases" des attentats islamistes dans le monde.

Avec AFP et Reuters