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Plusieurs soldats tués dans l'attaque d'un camp militaire dans le centre du Mali

Douze soldats maliens ont péri, mardi, dans l'attaque du principal camp militaire de Nampala, dans le centre du Mali, a déclaré le ministère malien de la Défense. Le groupe islamiste Ansar Dine a revendiqué l'attaque.

Plusieurs hommes armés ont attaqué, mardi 19 juillet, le principal camp militaire de Nampala, une localité du centre du Mali, a annoncé à l'AFP le ministère malien de la Défense. Au moins douze soldats ont été tués et près de 30 personnes ont été blessées dans cette attaque, revendiquée dans la soirée par le groupe islamiste Ansar Dine.

"Ils ont attaqué la ville et les postes militaires, ont pillé les boutiques, incendié les bâtiments publics avant de repartir", a expliqué à Reuters un porte-parole de l'armée, Souleymane Maiga. Les assaillants ont brièvement pris le contrôle de la base militaire, dans une zone semi-désertique proche de la frontière mauritanienne, et les troupes maliennes ont battu en retraite vers la localité de Diabaly, le temps de se regrouper.

"Une attaque bien organisée"

"Tôt ce mardi matin, des hommes lourdement armés ont attaqué le camp de Nampala", a déclaré à l'AFP un élu de cette localité située à 514 km de la capitale Bamako. "Une épaisse fumée" était visible au dessus du camp duquel on entendait toujours des coups de feu vers 9 h, a indiqué la même source.

Les assaillants sont arrivés à bord de "véhicules très équipés", ont attaqué le camp en faisant de nombreuses victimes, avant d'y mettre le feu et d'en occuper une partie, a ajouté l'habitant.

"J'ai vu beaucoup de fumée vers le camp. L'attaque a été je crois bien organisée", a dit l'élu, ajoutant qu'avant sa fuite de Nampala les habitants étaient cachés dans les maisons.

Les attaques jihadistes ont été longtemps concentrées dans le nord du Mali mais elles se sont étendues à partir de 2015 vers le centre, puis vers le sud du pays.

Intervention militaire internationale depuis 2013

Le centre du Mali est une zone où est basé le Front de libération du Macina (FLM), un groupe apparu début 2015 et dirigé par le prédicateur radical malien Amadou Koufa, un Peul. Le FLM est allié au groupe islamiste Ansar Dine et tous les deux revendiquent régulièrement des attaques dans le nord et le centre du Mali.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, après la déroute de l'armée face à la rébellion à dominante touareg, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.

Les jihadistes ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit depuis.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix entre le camp gouvernemental et l'ex-rébellion, censé isoler définitivement les jihadistes.

Avec AFP
 

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