
Le sénateur du Vermont Bernie Sanders a reconnu, mardi, sa défaite dans la course à l’investiture du Parti démocrate en vue de la présidentielle du mois de novembre. Il a annoncé son ralliement officiel à Hillary Clinton.
Fin d'un faux suspense. Le démocrate Bernie Sanders a officiellement apporté son soutien à Hillary Clinton, mardi 12 juillet, reconnaissant de fait sa défaite dans la course à l'investiture du Parti démocrate.
"Je soutiens Hillary Clinton", a déclaré Bernie Sanders, 74 ans, lors d'un meeting commun dans un lycée de Portsmouth (New Hampshire, nord-est). C'est la première fois que les anciens rivaux des primaires démocrates s'affichent ensemble. "Je ferai tout ce que je peux pour être sûr qu'elle sera le prochain président des États-Unis", a ajouté Sanders, scellant ainsi sa réconciliation avec l'ancienne secrétaire d'État.
Pour voir les images et vidéos sur vos tablettes et mobiles, cliquez sur ce lien.
"Ensemble nous avons commencé une révolution politique pour transformer l'Amérique et cette révolution continue", a-t-il insisté, avant d'entamer une longue énumération des thèmes qu'il a défendus durant sa campagne.
Bernie Sanders a tenu à remercier les millions d'Américains qui l'ont soutenu durant sa campagne – souvent tendue avec sa rivale démocrate. Il l'avait notamment accusée de ne pas être "qualifiée" pour être présidente.
Plus de 12 millions de ses concitoyens avaient voté aux primaires démocrates pour le sénateur du Vermont, grand pourfendeur de Wall Street et des inégalités, contre 15,8 millions pour Hillary Clinton.
Hillary Clinton avait gagné les primaires début juin, mais il aura fallu 35 jours à Sanders, avocat têtu d'une "révolution politique", pour qu'il apporte son soutien à sa rivale. Il a négocié pied à pied avec l'équipe de l'ancienne secrétaire d'État pour s'assurer que le programme du parti, qui doit être ratifié lors de la convention démocrate de Philadelphie (25-28 juillet), soit "le plus progressif de l'histoire du parti".
Son équipe s'est ainsi battu pour que le programme officiel des démocrates contienne un "salaire fédéral minimum de 15 dollars, lié à l'inflation", un plan pour améliorer l'accès à la santé, ou encore un plan pour que l'université publique devienne gratuite pour les familles gagnant moins de 125 000 dollars par an. Selon le camp Sanders, qui a salué une proposition "révolutionnaire", cela représente 83 % des étudiants.
Partisans frustrés
De nombreux supporteurs du sénateur Sanders se sont déjà dits prêts à voter pour Hillary Clinton, mais d'autres ont exprimé leur frustration."S'il te plaît Bernie, n'abandonne pas le combat. Tu as mon vote, s'il te plaît ne le gâche pas, la pensée que tu soutiennes Clinton me rend malade physiquement et tellement en colère", a écrit sur sa page Facebook une internaute, Barbara Foley. "Tu vas soutenir le diable" a écrit une autre, Lisa Acton Lindermann, tandis que beaucoup exprimaient un sentiment de trahison.
Ils étaient aussi nombreux à souligner que pour éviter l'élection de Trump, il fallait voter Hillary. "Les vrais supporteurs de Bernie feront confiance en son jugement en soutenant Clinton [...]", a écrit un électeur indépendant, Cia Carterson.
Hillary Clinton est en tête des sondages face à Donald Trump pour la présidentielle, en moyenne de 4,5 points de pourcentage (45,4% contre 40,9%) selon Real Clear politics.
Avec AFP