Après les dérapages racistes et sexistes de son intelligence artificielle Tay, en mars, et la présence de go-go danseuses à une soirée Xbox à la même période, le géant de l’informatique Microsoft commence à devenir coutumier des excuses publiques.

Nouvelle bavure en date : un e-mail de recrutement destiné à des étudiants de la baie de San Francisco au ton beaucoup trop familier. Le colocataire de l'un des destinataires du message s'est empressé d'en poster la capture sur Twitter, mercredi 6 juillet. Objet : "Hey les stagiaires adorés ! <3" Hey, c'est déjà weird <3.

En français, le message donne quelque chose comme ça : "Hello ! Je m’appelle Kim, du département de recrutement universitaire de Microsoft. Moi et mon équipe, on débarque de notre QG à Seattle pour traîner un peu avec vous et les autres stagiaires de la baie lors d’Internapalooza, le 11 juillet. Mais le plus important, c’est qu’on organise une after-party exclusive dans nos bureaux de San Francisco, et t’es invité ! Y’aura vraiment de quoi se remplir le ventre, plein de trucs à boire, du bon son et comme l’année dernière, on dégainera les tables pour un ping-pong-bière ! UN GRAND OUI POUR SE LA COLLER UN LUNDI SOIR."

Yaaaay, mais pourquoi tu parles comme ça, Kim ? T’as déjà commencé à boire des coups de ton côté ? Et donc c’est en proposant des jeux d’alcool et en écrivant comme dans un teen-movie dont l’intrigue se situe à Cancun que tu comptes recruter tes futurs collaborateurs ? Avoue, tu ne travailles pas vraiment chez Microsoft.

Quelques heures après la circulation du tweet, devenu viral, la firme de Redmond a répondu par mail à un journaliste du site Gizmodo : "Cet e-mail était mal rédigé et en contradiction avec les valeurs de notre entreprise. Nous sommes actuellement en train de chercher à savoir ce qu'il s'est passé et à comment y répondre", a écrit un porte-parole. 

Depuis l'arrivée, en février 2014, de Satya Nadella au poste de CEO, Microsoft tente tant bien que mal de rajeunir son image, ses collaborateurs et donc sa cible d'acheteurs. Lors de l'Euro de football, c'est avec un système de pronostics basé sur une intelligence artificielle que l'entreprise a voulu s'adresser à la génération Snapchat. Manque de bol – et surtout de fiabilité – l'outil s'est trompé deux fois suite : lors du match France-Allemagne, pour lequel il donnait la Mannschaft gagnante à 52 %, et pour la finale France-Portugal, où la France était cette fois considérée comme favorite à 71 %. 

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