Manuel Valls a annoncé mercredi une série de mesures, notamment sur le plan fiscal, destinées à renforcer l'attractivité de la place financière de Paris, afin qu'elle puisse profiter de la sortie programmée du Royaume-Uni de l'UE.
Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé mercredi 6 juillet une série de mesures, notamment fiscales, pour renforcer l'attractivité de la place financière de Paris en concurrence avec Franckfort et Dublin, face à la City qui pourrait pâtir du vote britannique en faveur du Brexit.
Le vote des Britanniques "a créé une onde de choc, pour l'ensemble des citoyens européens, mais aussi, de manière très concrète, pour beaucoup d'entreprises installées au Royaume-Uni", a souligné Manuel Valls lors d'une intervention au forum Paris Europlace, dédiée à la promotion de la place financière parisienne.
"Dans ce nouvel environnement qui se dessine, nous voulons une France attractive", a ajouté le chef du gouvernement, disant vouloir améliorer le cadre fiscal et réglementaire pour "accueillir encore de nombreuses entreprises".
La place de Paris, qui dispose d'un pôle de gestion d'actifs de 3 600 milliards d'euros, a multiplié les appels du pied au monde de la finance et des grandes entreprises ces derniers jours.
Des réductions fiscales pour les salariés étrangers
Multipliant les arguments pour séduire les financiers basés à Londres, le Premier ministre a également annoncé une modification du régime des "impatriés", qui permet aux salariés venus de l'étranger de bénéficier de réductions fiscales. Ce régime sera "applicable pendant huit ans, contre cinq aujourd'hui" et la prime d'impatriation sera "exonérée de taxe sur les salaires", a-t-il dit.
Le chef du gouvernement a par ailleurs confirmé la baisse de l'impôt sur les sociétés (IS) annoncée par François Hollande. "Nous avons, dès cette année, supprimé la contribution exceptionnelle à l'IS. Et le taux normal d'impôt sur les sociétés sera progressivement ramené à 28 %", contre 33 % aujourd'hui, a-t-il détaillé.
Un guichet unique pour faciliter les démarches et accueillir les familles
Au-delà de ces mesures fiscales, le gouvernement prévoit de mettre en place un "point d'entrée unique", coordonné par Business France, pour faciliter les démarches administratives des entreprises étrangères souhaitant s'implanter en France.
Ce service "permettra une prise en charge globale des entreprises comme de leurs salariés", en répondant à "leurs questions sur l'immobilier, la délivrance des titres de séjour, la scolarisation des enfants", a détaillé Manuel Valls, qui souhaite que ce dispositif soit en place "dès cette rentrée".
Le Premier ministre a enfin assuré que l'État ouvrirait "autant de sections internationales que nécessaire dans les établissements scolaires" afin de permettre aux enfants d'expatriés de "suivre des cours dans leur langue maternelle".
Avec AFP et Reuters