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Accrochages entre jihadistes et soldats dans une base militaire d'Aden au Yémen

Un commando jihadiste, déguisé en tenue de militaires, a réussi à s'introduire dans une base de l'armée à Aden, dans le sud du pays. Au moins sept soldats ont été tués, selon un bilan provisoire.

Des accrochages armés ont opposé mercredi 6 juillet les forces gouvernementales yéménites à de présumés jihadistes. Ces derniers se sont emparés du bâtiment principal d'une base militaire à Aden (sud) après l'avoir attaquée à la voiture piégée, tuant au moins 7 militaires, selon des sources militaires.

L'attaque a été lancée au premier jour de l'Aïd el-Fitr, la fête qui marque la fin du ramadan, le mois de jeûne musulman. "Les forces gouvernementales encerclaient le bâtiment abritant le bureau du commandement de la base où des jihadistes armés se sont barricadés", a déclaré une source militaire. Déguisés en militaires, les assaillants ont réussi à s'introduire dans la base, qu'ils ont attaquée à la voiture piégée, avant de prendre le contrôle du principal bâtiment, a expliqué cette source.

"Nous sommes sans nouvelles des officiers qui se trouvaient dans le bâtiment au moment de l'attaque", a ajouté la même source sans pouvoir préciser leur nombre. Des renforts militaires ont été acheminés dans le secteur, situé dans le quartier de Khor Maksar, bouclé par les forces de sécurité, selon des témoins.

Aden est sous le contrôle des forces gouvernementales, qui peinent à la sécuriser plus d'un an après sa reprise aux rebelles chiites Houthis.

Les jihadistes de l'organisation de lÉtat islamique (EI) et d'Al-Qaïda, pourchassés par les forces gouvernementales, restent actifs dans le sud et le sud-est du Yémen où ils ont profité de la guerre qui oppose depuis mars 2015 les troupes loyalistes aux rebelles pour intensifier leurs actions.

Aden a été déclarée "capitale provisoire" du Yémen par le gouvernement reconnu par la communauté internationale, alors que les rebelles Houthis, alliés aux partisans de l'ancien président Ali Abdallah Saleh, contrôlent la capitale Sanaa et une bonne partie du nord du Yémen.

Avec AFP