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Europe : "je te déteste, moi non plus"

À la une de la presse française ce mercredi, un sondage qui en dit long sur le désamour des Français vis-à-vis d'une Europe qu'il ne veulent pas quitter et les réactions au passage en force du gouvernement sur la Loi travail avec un nouveau recours à l'article 49-3. La presse lève aussi le rideau sur le 70e festival d'Avignon.

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"Je te déteste, moi non plus". "Libération" étale en couverture le désamour des Français pour l'Europe. Selon un sondage, 68 % d'entre eux pensent que les décisions de l'Europe sont allées dans le mauvais sens. Pour eux, poursuit le journal de gauche, "l’enfer, c’est les autres". L'Europe est jugée "trop solidaire avec les pays du sud de l'Europe, trop généreuse avec les migrants et pas assez protectrice pour les travailleurs". Un désamour qui n’est pas sans contradictions : 61 % des personnes interrogées pensent qu’une sortie de l'Europe aurait des conséquences négatives pour l’économie française. "’Europe on ne l’aime pas mais on ne la quitte pas", résume Laurent Joffrin dans son édito.

Face à cet euroscepticisme, 'Le Parisien" contre attaque : "L’Europe c’est pas si mal". Le journal se livre à un véritable plaidoyer pour une meilleure Europe en donnant la parole à ceux qui la défendent. Il faut "réapprendre à rêver", exhorte le journal.

"Le Figaro" titre en une : "Loi travail, cinq mois pour (presque) rien". Cinq mois de manifestations, de violences et de tensions avec les frondeurs... "Que de temps perdu ! ", s'insurge le journal dans son édito.

"L'Opinion" parle pour sa part d’un "psychodrame sans fin". Le dépôt de la "motion de censure des gauches" pourrait être le coup de grâce donné à ce gouvernement car  "un point de non retour a été atteint au PS". Un Parti socialiste comparé à un "astre mort" dans l’édito de "La Croix". Sur sa une, "L ' Humanité" condamne le Premier ministre Manuel Valls qui "choisit la lutte des clashs". "Ce nouveau déni de démocratie, cette nouvelle escalade autoritaire est un aveu de faiblesse d’un gouvernement qui n’a plus d’autre recours", estime l’éditorialiste du journal communiste.

Guillaume Tabard, dans "Le Figaro", estime que ce 49-3 arrange tout le monde. Manuel Valls affiche son autorité, tandis que les frondeurs et autres partis de la gauche radicale peuvent justifier leur discours de rupture avec François Hollande et légitimer la recherche d’une solution alternative pour la présidentielle de 2017.

Une gauche de la gauche qui veut voler de ses propres ailes pour 2017 c’est peut aussi le cas de Emmanuel Macron. Selon "Le Canard Enchaîné", le ministre de l’Économie songerait "à annoncer le départ du gouvernement" le 12 juillet.

"Le Parisien" lève aussi le rideau sur le 70e festival d’Avignon. Place à la fête du théâtre jusqu’au 26 juillet. Au programme, plus de 1500 spectacles proposés par plus de 1100 compagnies... Une prise de risque et beaucoup de travail, raconte "La Croix", qui a suivi de petites troupes.