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Euro-2016 : l'attaque des Bleus, le crash des Diables rouges... les tops et les flops des quarts

Les quarts de finale de l’Euro-2016 ont livré leur verdict : la France, l’Allemagne, le Portugal et le pays de Galles restent en course. Des matches épiques, des surprises et quelques larmes, France 24 revient sur ce qu’il faut retenir de ce tour.

  • Les Tops : l’attaque des Bleus et l’épopée galloise

Intenable ! Depuis la deuxième mi-temps contre l’Irlande, en huitièmes de finale de l'Euro-2016, l’équipe de France a affiché une efficacité offensive létale, comme a pu le constater à ses dépens l’Islande en quarts (5-2). En replaçant, enfin (!), Antoine Griezmann dans l’axe, là où il a brillé tout au long de la saison dernière avec l’Atletico Madrid, Didier Deschamps a opté pour la formule qui semble la mieux adaptée aux qualités des attaquants français.

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Depuis qu’ils ont abandonné le 4-3-3 à la faveur d’un 4-4-1-1 avec Giroud en pointe haute et le très surprenant Sissoko sur le côté droit, les Bleus ont inscrit sept buts en trois mi-temps. Ils se présenteront face à l’Allemagne et sa défense de fer avec la meilleure attaque de la compétition (11 réalisations). Reste à espérer que contre la Mannschaft, le sélectionneur national, dont la prudence est légendaire, reconduira ce système afin d’optimiser les chances de l’équipe de France contre sa bête noire.

Il en faut toujours une. Avant chaque début de compétition, les spécialistes et les amateurs du ballon rond tentent de deviner quelle sera l’équipe-surprise. Indéniablement, à la faveur de l’élimination de l’Islande, malgré la ferveur de ses supporters, le pays de Galles est l’invité inattendu des demi-finales. Une qualification historique pour une nation qui participe pour la première fois de son histoire à un Euro.

Versés dans le groupe de la Russie, de l’Angleterre et de la Slovaquie, les Gallois eux-mêmes ne pensaient rester aussi longtemps en France. S’ils ont compté, lors de la phase de groupe, sur les exploits de leur star Gareth Bale, auteur de trois buts, les Dragons ont depuis démontré que leurs principales armes sont leur force mentale et leur esprit d’équipe. Notamment contre la Belgique en quarts (3-1), où ils auraient pu aisément flancher moralement après avoir été rapidement menés au score face à l’un des favoris de la compétition.

  • Les flops : le crash belge et Zaza, le fossoyeur des rêves italiens

Un gâchis et des regrets éternels. Citée parmi les principaux favoris de l’Euro-2016, deuxième nation au classement Fifa, la Belgique et sa fameuse génération dorée a déçu une fois de plus ses plus ardents supporters. Malgré un tableau à leur portée, les Diables rouges, qui ont franchi aisément le cap des huitièmes en dominant la Hongrie (3-0), grâce à un Eden Hazard des grands soirs, ont explosé en plein vol face aux Gallois.

Certes privée de ses meilleurs défenseurs (Kompany, Verthongen, Vermaelen), la Belgique s’est présentée avec trop de suffisance face à des adversaires qui n’avaient rien à perdre. Le coaching de Marc Wilmots, étrillé par la presse belge, pose également question. Le sélectionneur belge s’est entêté dans certains choix (en maintenant un Lukaku, généreux mais trop brouillon devant le but) et en sortant à la mi-temps Carrasco, le remuant attaquant de l'Atletico, pour muscler son milieu de terrain avec Fellaini. Erreur fatale, les Gallois ont inscrit deux buts en deuxième période après cet "ajustement tactique" suicidaire.

L’autre flop de ces quarts concerne l’Italie, plus précisément deux de ses attaquants, Simone Zaza et Graziano Pellé qui ont manqué d’une manière grotesque leurs tirs au but contre l’Allemagne. On peut toutefois se montrer plus clément à l’égard de Pellé, auteur d’un travail défensif titanesque et de deux buts depuis le début de la compétition, qui a cherché à déstabiliser l’imperturbable Manuel Neuer avant de manquer totalement sa frappe.

Mais on ne peut que se demander ce qui est passé par la tête de Zaza au moment d’aller défier l’un des meilleurs gardiens au monde. Rentré à la toute fin des prolongations avec pour seule mission de réussir son tir au but, l’attaquant remplaçant de la Juventus a entamé une course d’élan aussi ridicule que pathétique, brocardée depuis des centaines de fois sur les réseaux sociaux, avant d’envoyer sa tentative dans les nuages.

Bien qu’affaiblie par de nombreuses absences, l’équipe façonnée par Antonio Conte et guidée par le légendaire Gigi Buffon avait fourni tant d’efforts, versé tant de sueur et vécu tant d’émotions qu’elle ne méritait pas une élimination aussi tragi-comique.