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Tour de France 2016 : Sagan passe au maillot jaune pour la deuxième étape

Peter Sagan, coureur de l'équipe Tinkoff, a remporté dimanche 3 juillet à Cherbourg la deuxième étape du Tour de France. Le Slovaque endosse le maillot jaune après avoir devancé le Français Julian Alaphilippe au terme d'un sprint.

Le cycliste slovaque Peter Sagan, champion du monde, a changé de couleur en s'emparant du maillot jaune du Tour de France, dimanche 3 juillet à Cherbourg, où il a gagné au sprint la deuxième étape.

Habitué au maillot vert à Paris (quatre fois), Sagan a devancé Julian Alaphilippe au terme d'un sprint en montée, près de l'hippodrome de Cherbourg. Troisième la veille à Utah Beach, le coureur de l'équipe Tinkoff a endossé pour la première fois de sa carrière le maillot jaune, comme le Britannique Mark Cavendish l'avait fait samedi.

Le peloton a joué avec le feu, en l'occurrence Jasper Stuyven, rescapé d'une échappée de quatre coureurs lancée dès le départ des 183 kilomètres. Le Belge n'a été repris qu'à 450 mètres de la ligne. Dans le sprint, Alaphilippe a échoué à une longueur de Sagan, tout en justifiant sa flatteuse réputation pour ses débuts dans le Tour.

L'Espagnol Alejandro Valverde a pris la troisième place, devant l'Irlandais Dan Martin et l'Australien Michael Matthews, trois puncheurs d'élite. Des favoris, le principal perdant a pour nom Richie Porte, retardé par une crevaison à la roue arrière dans le final. L'Australien, coleader de l'équipe BMC (avec Tejay Van Garderen), a perdu du temps dans le dépannage et a franchi la ligne avec un retard sensiblement supérieur à la minute.

Deux chutes pour Contador

Pour Contador, les jours se suivent et se ressemblent. L'Espagnol, qui est tombé samedi dès la première étape, a été impliqué dans une chute collective survenue 60 kilomètres après le départ de Saint-Lô. Par malheur, le Madrilène, touché notamment à l'épaule droite lors de sa première chute, s'est blessé du même côté, selon les précisions de son directeur sportif Sean Yates.

Contador, retardé comme nombre de coureurs (Rodriguez, T. Martin, Barguil...), a repris place dans le peloton à Coutances, la ville entrée dans l'histoire du Tour en 1924 quand les frères Pélissier avaient raconté leurs malheurs au reporter Albert Londres, un récit qui allait forger le mythe des "forçats de la route".

Avant le départ, Contador affichait déjà la mine des mauvais jours : "J'ai mal dormi, j'ai passé une mauvaise nuit, mais je suis content d'être là." Et le double vainqueur de l'épreuve (2007, 2009) de prédire : "La journée va être difficile, j'espère perdre le moins de temps possible." L'étape a confirmé le pessimisme du Castillan, blessé dans sa chair. Visiblement peu à l'aise, il a lâché une grosse poignée de secondes sur la ligne.

Stuyven a résisté

Dans cette étape intégralement courue dans la Manche, quatre coureurs, l'Allemand Paul Voss, déjà présent à l'avant la veille, son coéquipier italien Cesare Benedetti, le Belge Jasper Stuyven et le Norvégien Vegard Breen, ont ouvert la course dès la sortie de Saint-Lô.

L'aventure s'est longtemps poursuivie pour le quatuor, qui a bénéficié de la mansuétude du peloton conduit par le Britannique Stephen Cummings pour le compte du maillot jaune, Cavendish. L'écart, encore conséquent à 40 kilomètres de l'arrivée, s'est réduit par la suite en moins de cinq minutes.

Mais Stuyven, qui a distancé ses deux derniers compagnons (Breen, Voss) dans la côte d'Octeville, aux huit kilomètres, a abordé la montée de la Glacerie avec un peu plus d'une minute d'avance. Avantage qu'il a défendu avec acharnement sur le peloton.

Avec AFP