
Malgré le rapprochement entre Cuba et les États-Unis et l’ouverture de l’île, l’accès à Internet s’y développe très lentement. Le Wi-Fi a été installé il y a un an, mais il reste lent et accessible seulement dans les parcs publics.
Il y a tout juste un an, l'unique compagnie des télécommunications de Cuba, Etecsa, annonçait l'installation de points d'accès Wi-Fi dans le pays. "C'était hallucinant, je pouvais enfin être en contact avec mes amis, rechercher des informations sur Internet", se souvient Karim.
Une petite révolution qui a permis au pays de rattraper – un peu – son retard. En 2014, Cuba se classait à la 126e position sur les 202 pays suivis par la Banque Mondiale concernant l’utilisation d’Internet et seuls 30 % des Cubains avaient accès régulièrement au Web, notamment à cause des restrictions de l’information exercée par le gouvernement de Raul Castro.
Les services restent limités : des applications Google sont toujours inaccessibles et Skype n’a pas été débloqué. Mais les Cubains ont rapidement trouvé des astuces pour contacter leurs proches à l'étranger. "On utilise le logiciel IMO qui nous permet de voir et de parler à des gens qui vivent a l'étranger", poursuit Karim, qui vient régulièrement se connecter depuis les accès Wi-Fi installés dans des parcs.
À Romerillo, dans l'ouest de La Havane, un centre culturel offre le Wi-Fi gratuite. Google est associée au projet : "Ce point d'accès est unique à Cuba, et en plus, c'est gratuit. Certains voyagent deux heures pour venir se connecter ici", explique Leisis Rubio, animatrice du projet Kcho-Romerillo. Une question essentielle quand on sait que la connexion à internet coûte 2 dollars de l’heure dans un pays où le salaire moyen s’élevait à 19 dollars par mois en 2012, et il faut près de vingt mois de travail à un Cubain moyen pour s'offrir un ordinateur.