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"Gare aux Vikings !"

Au menu de cette revue de presse française, mercredi 29 juin, l’attentat qui a fait au moins 36 morts, hier, à l’aéroport international d’Istanbul, en Turquie, les mensonges des partisans du Brexit, les Français opposés au Frexit et l’incroyable équipe de foot d’Islande.

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Cette revue de presse française commence avec cet attentat qui a fait au moins 36 morts, mardi soir, à l’aéroport international d’Istanbul, en Turquie.

On a encore peu d’éléments sur cette attaque, qui s’est produite à 22 h, heure locale. D’après le site du Monde, le Premier ministre turc, qui n’a pas précisé le nombre de blessés, a indiqué que trois kamikazes étaient arrivés en taxi à l’aéroport, et ont tous trois ouvert le feu avant de se faire exploser. "Les indices pointent Daech", l’acronyme arabe du groupe État islamique, a ajouté Binali Yildrim. Le site du Figaro rappelle que la Turquie est touchée depuis un an par une vague d'attentats tantôt imputés à l'organisation jihadiste, tantôt aux rebelles kurdes du PKK, en guerre contre l'armée dans le sud-est du pays. Pour le moment, aucune revendication n'a été émise, mais selon Abdullah Agar, un spécialiste des questions sécuritaires interrogé par CNN Türk, la thèse d'un attentat jihadiste serait effectivement à privilégier, notamment parce que l’attentat de mardi soir présente des similitudes avec les récentes attaques de l'aéroport et du métro de Bruxelles.

D’après le Figaro, en ciblant l’aéroport international d’Istanbul, les kamikazes ont "frappé fort", puisqu’ils ont touché «l’un des lieux de transit international les plus (fréquentés) au monde". Autre élément relevé par le journal, le fait que cet attentat survienne au lendemain d'une série de gestes d'ouverture d'Ankara en direction d'Israël et de la Russie, avec lesquels la Turquie entretenait des relations diplomatiques difficiles. La menace terroriste en Turquie s’est accompagnée d’une répression accrue de l’opposition et d’atteintes importantes à la liberté d’expression et de la presse. C’est ce qu’est justement venu rappeler aux Européens Can Dündar, le rédacteur en chef du journal d’opposition Hurriyet qui est attendu mercredi matin au Parlement de Strasbourg. Dans l’Humanité, le journaliste, qui est devenu une figure de l’opposition à Erdogan, dit pourtant ne se faire guère d’illusion sur le soutien que pourrait lui apporter l’UE. "Lorsque j’étais en prison l’an dernier, dit-il, j’ai écrit une lettre manuscrite aux 28 chefs d’État et de gouvernement de l’Union. Je n’ai pas eu la moindre réponse». Can Dündar a toutefois été reçu la semaine dernière à Berlin par le ministre allemand des Affaires étrangères – ce qui indique "peut être le début d’une prise de conscience européenne", d’après l’Huma.

L’Europe doit affronter à présent les conséquences du Brexit, dont les partisans sont en train de renier, une à une, leurs promesses. Dès le lendemain du vote, Nigel Farage reconnaissait l’"erreur" qui avait consisté à promettre que les fonds envoyés à Bruxelles seraient redirigés, en cas de sortie de l’UE, vers le système de santé publique - mais ce n’était pas tout. D’après le Figaro, l’ancien maire de Londres, Boris Johnson et ses alliés sont aussi revenus sur leur engagement de quitter le marché unique et de mettre un terme à la liberté de mouvement "vers et depuis le Royaume-Uni". Le Figaro qui rapporte également que le ministre des Finances, George Osborne, a annoncé de nouvelles coupes budgétaires et des hausses d’impôt à venir, pour faire face aux conséquences économiques du Brexit. Le "Frexit", eux, les Français, n’en veulent pas - c’est ce que fait apparaître une enquête commandée par le Figaro, qui  indique qu’en cas de référendum en France, 45 % des électeurs voteraient contre une sortie de l’UE et 33 % pour. Le journal raconte comment la crise provoquée par le Brexit a "réveillé brutalement" la classe politique. "Les mots 'peuple', 'frontières', 'identité' sont dans tous les discours", relève les Échos, qui constate que la "gauche et [la] droite rejettent les recettes du FN mais reprennent ses analyses" - ou quand la classe politique choisit de "peindre l’Europe comme les Français sceptiques la peignent, en espérant se faire réentendre d’eux".

À la une également ce matin, la 11e journée de mobilisation contre la Loi travail. "Pas de vacances pour la contestation !", prévient l’Humanité, qui affirme que "l’opposition à la loi El Khomri s’est encore fortement exprimée, hier" et annonce une nouvelle journée de mobilisation mardi prochain. "Loi travail : la contestation s’essouffle", assure le Figaro, qui évoque 15 000 manifestants rassemblés à Paris dans une sorte de "fan zone contestataire" sous haute surveillance policière. 55 000 manifestants, selon les syndicats.

Cette revue de presse s'achève avec la rencontre, dimanche prochain, entre l’équipe d’Islande et les Bleus, en quart de finale de l’Euro. Qui sont ces Islandais qui ont réussi l’exploit d’éliminer l’Angleterre, lundi dernier ? Des adversaires redoutables, d’après l’Équipe. "Gare aux Vikings !", prévient le quotidien sportif. Les "incroyables" Islandais, leur vie, leur œuvre, fascinent la presse française. Pour tout savoir à leur sujet, je vous recommande de jeter un cil au Parisien.

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