L'accès à différents réseaux sociaux, dont Facebook et Twitter, a été bloqué en Turquie quelques heures après l'attentat-suicide qui a fait des dizaines de victimes mardi à l'aéroport d'Istanbul.
Pas d'images, pas de vidéos ou de contenus susceptibles de "créer la panique et le chaos" sur les réseaux sociaux après l'attentat-suicide du mardi 28 juin à l'aéroport Atatürk d'Istanbul. Les autorités turques ont décidé de bloquer l'accès à Twitter et Facebook quelques heures après cette tragédie qui a coûté la vie à au moins 41 personnes.
Plusieurs internautes turques ont pu confirmer l'impossibilité de se connecter à ces deux plateformes, sauf à passer par un VPN (Virtual Private Network, qui permet de contourner les blocages géographiques comme celui mis en place en Turquie). C'est probablement ainsi que certaines personnes ont réussi à publier des images reprises patr les médias internationaux. Des ralentissements semblent également affecter d'autres réseaux sociaux très populaires comme Instagram.
Déjà en avril 2015
Cette censure est le prolongement numérique de l'interdiction faite aux médias nationaux de reproduire des images de l'attentat. Le RTUK (le conseil suprême de la radio et de la télévision) a précisé qu'il était également interdit de diffuser des "interviews relatives à l'incident", précise le site spécialisé dans les nouvelles technologies Vocativ.
Les autorités turques ont déjà, par le passé, censuré temporairement les réseaux sociaux en cas d'événéments politiquement sensibles, rappelle Le Monde. Youtube, Facebook et Twitter avaient ainsi été bloqués pendant une journée début avril 2015 pour empecher la diffusion de photographie du procureur Mehmet Selim Kiraz, tué lors d'une prise dotage au tribunal d'Istanbul.