logo

Après le Brexit, Cameron face aux dirigeants européens

Moins d'une semaine après la victoire du camp du Brexit, les dirigeants européens se sont retrouvés à Bruxelles. Le Premier ministre britannique David Cameron a confirmé qu'il attendrait avant de déclencher l'article 50, synonyme de divorce.

Pour la première fois depuis le référendum britannique, les chefs d'État et de gouvernement des 28 pays membres se sont réunis mardi 28 juin à Bruxelles. Le président du Conseil européen Donald Tusk a ouvert les hostilités en assurant que l'Union européenne était prête à entamer la procédure de divorce "dès aujourd'hui" avec le Royaume-Uni. Il a ajouté qu'il souhaitait organiser une nouvelle rencontre à 27 en septembre.

Dès son arrivée à Bruxelles, le Premier ministre britannique David Cameron a exprimé, quant à lui, l'espoir que la sortie du Royaume-Uni soit négociée de manière "aussi constructive que possible", après le choc du Brexit.

L’Allemagne, la France et l'Italie ont cependant exclu toute négociation avec Londres, tant que la demande de sortie de l'UE n'aura pas été formalisée.

Merkel contre des "privilèges maintenus" pour le Royaume-Uni

"L'UE est assez forte pour surmonter le départ de la Grande-Bretagne, elle est assez forte pour continuer à aller de l'avant même à 27 membres", a jugé mardi la chancelière Angela Merkel devant les députés allemands.

La dirigeante allemande a douché au passage tout espoir de Londres de pourparlers "à la carte" sur l'avenir de ses relations avec l'Union. "Celui qui sort de la famille ne peut pas s'attendre à ce que tous ses devoirs disparaissent et que ses privilèges soient maintenus", a-t-elle tranché.

it
Après le Brexit, Cameron face aux dirigeants européens

Les explications attendues de David Cameron

À Londres, le Premier ministre britannique David Cameron avait de son côté affirmé devant la Chambre des communes qu'il n'entendait pas, à ce stade, invoquer l'article 50. Le Premier ministre britannique a expliqué que le lancement de la procédure de sortie de l'Union européenne relevait d'une "décision souveraine" de la Grande-Bretagne et d'elle seule. Il a confirmé qu'il n'entendait pas précipiter les choses,
souhaitant que les relations économiques avec les 27 autres pays restent les plus fortes possibles.

Mardi soir à Bruxelles, il devait participer à un dîner au cours duquel des explications sur les résultats du référendum étaient fort attendues. Mercredi, au petit-déjeuner, le président du Conseil Donald Tusk doit réunir de façon "informelle" les 27 autres dirigeants, sans David Cameron, afin de discuter des conséquences de la séparation britannique et de l'avenir des relations avec le Royaume-Uni. La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon est elle aussi attendue à Bruxelles mercredi pour rencontrer le président du Parlement européen, Martin Schulz.

Avec AFP et Reuters