Au lendemain de ses obsèques solennelles à Libreville en présence d'une quinzaine de chefs d'État, Omar Bongo Ondimba doit être inhumé, ce jeudi, dans sa ville natale. La cérémonie se déroulera cette fois dans l'intimité familiale.
AFP - Des milliers de Gabonais continuaient mercredi de rendre hommage à leur défunt président Omar Bongo à Franceville, dans sa région natale du sud-est du Gabon, à la veille de son inhumation, a constaté une journaliste de l'AFP.
Le cercueil présidentiel est arrivé mardi soir par avion à Franceville depuis Libreville, où la population avait déjà pu lui rendre hommage et après des obsèques solennelles en présence d'une quinzaine de chefs d'Etat.
"Je suis ici depuis hier (mardi) soir, j'ai passé la nuit ici, et je resterai ici jusqu'à l'enterrement", a assuré Yvonne Ndzougou, 57 ans dont "trois décennies de militantisme au PDG", le Parti démocratique gabonais créé par le défunt.
"Moi, je tiens aussi à lui rendre hommage puisque je suis son homonyme", a affirmé Omar Okinda, 16 ans, venu avec plusieurs dizaines d'élèves de son collège.
Il est "inconcevable" d'être dans cette ville "et de ne pas venir pleurer le président, qui a été un père et un grand-père pour les Gabonais", selon Elodie Mbembo, 19 ans, autre élève.
Depuis mardi soir, des milliers de gens affluent vers l'immense propriété présidentielle, à Franceville 2 (nord), s'asseyant sur des chaises plastiques ou à même la pelouse, ou faisant la queue, debout, longtemps avant de pouvoir accéder à la chapelle ardente dressée à l'intérieur du bâtiment.
A Franceville, les activités étaient au ralenti. La plupart des commerces et bureaux n'ont ouvert que quelques heures dans la matinée, tandis qu'à Potos, quartier habituellement animé et abritant le principal marché, peu de présence était notée.
Chez les fabricants de couronnes de fleurs, qui ont travaillé à plein régime depuis l'annonce du décès, le 8 juin, l'heure était aussi à la pause.
"C'est notre dernière commande. Après, on ferme jusqu'après l'inhumation", a indiqué un responsable de Gris Couronnes, dans la périphérie est, occupé à piquer des fleurs artificielles blanches dans un support en polystyrène, pour une composition vendue 45.000 francs CFA (69 euros), le "prix minimum".
Né en décembre 1935 à Lewaï (localité rebaptisée Bongoville, 40 km de Franceville), Omar Bongo doit être inhumé jeudi dans l'intimité familiale.