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"La reine, Beckham, et le Brexit"

Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 22 juin, les révélations du Monde sur la façon dont le groupe Lafarge a indirectement contribué au financement du groupe État islamique en Syrie, la répression des chiites à Bahreïn, la campagne sur le Brexit et la passion des Saoudiennes pour les auto-tamponneuses.

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Cette revue de presse internationale commence avec ces révélations du Monde, qui affirme que le numéro un mondial du ciment, le français Lafarge, a "travaillé" avec l’organisation État islamique.

Le journal révèle que l’entreprise a versé des taxes au groupe jihadiste entre 2013 et 2014 pour pouvoir continuer à faire tourner sa cimenterie flambant neuve de Jalabiya, dans le nord de la Syrie, et éviter que son chiffre d'affaires souffre de la guerre. Le Monde dit avoir eu accès à des mails envoyés par la direction de Lafarge en Syrie détaillant ses arrangements les jihadistes et aux laissez-passer "estampillés du tampon de l’organisation" délivrés à l'entreprise française - des preuves accablantes d’un marchandage dont la direction à Paris n’aurait rien ignoré, selon journal, qui raconte que cette "coopération" a duré jusqu'en septembre 2014, date à laquelle le groupe jihadiste s'est purement et simplement emparé du site. "Pendant un peu plus d’un an,  Lafarge  a indirectement financé" l’organisation État islamique, conclut Le Monde, qui rapporte que l'ancienne cimenterie s’est finalement transformée en des forces spéciales occidentales, "qui soutiennent discrètement les forces arabo-kurdes dans leur offensive contre les jihadistes à Manbij et Raqqa".

On reste au Proche-Orient, à Bahreïn, où le gouvernement a déchu, lundi, le chef spirituel chiite Issa Qassem de sa nationalité. D’après La Croix, cette décision prouve le durcissement de la répression exercée par la dynastie régnante sunnite contre les opposants chiites. Le cheick Issa Qassem, rappelle le journal, s’était montré particulièrement critique à l’égard de la famille régnante Al Khalifa, qui l’accuse, officiellement, d’avoir "adopté la théocratie" et "nui aux intérêts suprêmes du pays". Quelques jours auparavant, huit autres opposants accusés d’avoir formé un Hezbollah local avaient déjà été condamnés à quinze ans de prison et, eux aussi, à la déchéance de leur nationalité. Selon La Croix, il est surtout reproché à ces opposants d’être des "dissidents", de "contester le régime monarchique dictatorial sous emprise de l’Arabie saoudite voisine". L’Iran aurait réagi en accusant Bahreïn d’avoir franchi "une ligne rouge qui va enflammer toute la région".

Au Royaume-Uni, la campagne électorale se poursuit, à la veille du référendum sur le Brexit. "Des mensonges, des élites voraces. Ou alors un grand avenir, en-dehors d’une Europe brisée, mourante. Si vous croyez au Royaume-Uni, votez 'leave'" - on l’aura compris, The Daily Mail fait campagne en faveur de la sortie de l’UE, tout comme The Sun, qui fait allusion à la question qu’aurait posée la reine Elizabeth à des invités, lors d’un dîner : "Donnez-moi trois bonnes raisons de rester en Europe" - "Désolé madame, mais nous n’en voyons pas une seule", fait mine de répondre le tabloïd. Mais la reine sera-t-elle en mesure de faire le poids face à la mégastar du foot David Beckham, dont The Guardian, favorable au "in", se charge de rappeler qu’il s’est exprimé pour le maintien de son pays dans l’Union ? "Le roi David a parlé", ironise The Independent, qui s’amuse à rappeler que la dernière fois que le champion a contribué de façon aussi décisive à un débat, remonte à très loin – au 6 octobre 2001, très précisément, lorsque le joueur offrit dans les ultimes secondes d'un match contre la Grèce la qualification à l'Angleterre pour le Mondial-2002.

Cette revue de presse s'achève avec tout autre chose, la passion partagée par de nombreuses Saoudiennes, d’après The Wall Street Journal. C’est sans une vraie libération pour des millions d’entre elles. Les Saoudiennes, figurez-vous, ont l’autorisation de conduire un véhicule - avec toute petite restriction, néanmoins, puisqu’il s’agit uniquement de voitures disponibles dans des parcs à thèmes, notamment celui d’Al Shallal à Jeddah, où le quotidien raconte avoir vu des Saoudiennes se bousculer pour avoir le plaisir de conduire… des auto-tamponneuses.

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