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Venezuela : files d'attente pour soutenir le référendum anti-Maduro

Des milliers de sympathisants de l'opposition au Venezuela se sont rendus lundi dans des centres électoraux pour signer une pétition réclamant la tenue d'un référendum révocatoire visant le président Nicolas Maduro.

Ce n'est pas devant les supermarchés que les Vénézuéliens, habitués à patienter des heures pour trouver de quoi de sustenter, ont formé de longues files d’attente lundi 20 juin au Venezuela. Ils venaient dans les centres électoraux confirmer leur volonté d'organiser un référendum pour obtenir le départ anticipé du président socialiste Nicolas Maduro. Une étape cruciale pour l'opposition, qui veut organiser cette consultation en 2016.

Pour passer à la prochaine phase de ce long processus, il faudra d'ici vendredi au moins 200 000 empreintes (sur les 1,3 million de signatures validées par les autorités électorales), que le Conseil national électoral (CNE) vérifiera une nouvelle fois d'ici le 23 juillet.

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Si cette phase est franchie avec succès, l'opposition devra encore réunir quatre millions de signatures en trois jours. La consultation reste toutefois suspendue à l'issue du recours judiciaire déposé par le camp présidentiel, qui veut faire annuler le processus pour "fraude" à la signature.

Sept Vénézuéliens sur dix veulent le départ de Maduro

Le temps presse pour l'opposition de centre droit, majoritaire au Parlement et déterminée à provoquer le départ anticipé du socialiste Nicolas Maduro : si le référendum a lieu d'ici le 10 janvier 2017, il pourra provoquer de nouvelles élections.

Au-delà, le changement serait minime car le chef de l'État ne serait que remplacé par son vice-président. Le temps presse aussi pour la population, excédée par la violente crise économique : sept habitants sur dix souhaitent le départ immédiat du président.

Le pays sud-américain de 30 millions d'habitants, qui avait tout misé sur le pétrole - sa principale ressource -, s'est effondré depuis que les cours sont au plus bas. Les rayons des magasins sont presque vides, les coupures d'électricité sont récurrentes, de nombreuses entreprises sont à l'arrêt. Lassés de cette situation, les Vénézuéliens expriment leur colère à travers des émeutes ou des pillages.

Avec AFP