Au menu de cette revue de presse française, mardi 14 juin, l’inquiétude et l’indignation après fusillade qui a fait 50 morts et 53 blessés, dans la nuit de samedi à dimanche, dans une discothèque gay d’Orlando, en Floride. La neuvième journée de mobilisation contre la loi travail, la visite de Hollande à Colombey-les-Deux-Eglises. Et les hooligans russes.
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Nous n’avons pas encore, au moment où nous écrivons cette chronique, d’éléments dans la presse française sur le meurtre ou l’assassinat, cette nuit, de deux policiers français, en banlieue parisienne. Un double homicide revendiqué par le groupe Etat islamique, tout comme la fusillade de ce week-end à Orlando, aux Etats-Unis.
Ces deux attaques semblent démontrer la capacité de l’organisation à inspirer des attentats commis par des individus a priori isolés et auto-radicalisés, d’après la Croix, qui rappelle que «prêter allégeance publiquement est «la seule exigence» imposée par le groupe djihadiste à ceux qui veulent commettre des actes de terreur en son nom». Comment contrer cette nouvelle menace terroriste?, s’interroge le journal, qui relève que «c’est toute une masse de sympathisants et de proches de combattants plus ou moins acquis à la «cause», qui est à surveiller» - soit «plusieurs milliers de personnes». «Plus que jamais, le groupe Etat islamique continue d’inspirer des «loups solitaires radicalisés»», s’inquiète le Figaro, qui explique que « voir l'anxiété croître face aux attentats et les dépenses augmenter pour s'en prémunir», sont précisément les buts recherchés par l’organisation.
Inquiétude et indignation, aussi, face à la dimension homophobe de la tuerie d’Orlando. «L’effroi et la tristesse envahissent les communautés LGBT du monde entier», écrit Libération, en évoquant une «cible arc-en-ciel» saisie par la colère. L e groupe Etat islamique, rappelle Libé, «s’est distingué par la cruauté barbare dont il fait preuve à l’égard des homosexuels» - ne faisant, d’ailleurs, «que prolonger les pratiques déjà courantes chez tous les intégristes musulmans au pouvoir à travers le monde». Des intégristes «qui appliquent de manière sanglante leur version dogmatique de la loi islamique», selon Libération, qui rappelle que «sur les sept pays de la planète qui prévoient la peine de mort pour les homosexuels, sept sont musulmans, gouvernés par la charia» - «même si la répression homophobe n’est pas le monopole de l’islam». «Tous les fascismes, et l’Etat islamique en est un, s’attaquent aux minorités sexuelles», rappelle Ludovic-Mohamed Zahed, le fondateur de l’association homosexuels musulmans de France. Selon lui, «le facteur déterminant commun entre (toutes les formes de) fascisation des identités, dont le propre est de pointer du doigt les minorités, c’est la crise. Les gens s’enferment dans un groupe et fantasment, idéalisent l’identité nationale. Dans le monde arabo-musulman, ça prend des proportions incroyables parce que la crise est incroyable».
En France, une partie des syndicats se mobilise aujourd’hui pour la neuvième journée de manifestations contre la loi Travail. Alors que la CGT promet une «énorme» mobilisation, l’Humanité annonce la convergence de «quatre mois de combativité sociale». Pourtant le projet de loi actuel «n’a déjà plus grand-chose à voir avec sa version initiale , relève le Parisien, qui se demande «ce qu’il reste» de la loi El Khomri. Le Figaro évoque un mouvement qui «s’essouffle sur fond de guerre entre syndicats», entre contestataires et réformistes.
La presse revient aussi sur cette première pour un président socialiste, la visite de François Hollande, hier, à Colombey-les-Deux-Eglises, où est inhumé le général de Gaulle. L’hommage n’a pas échappé au Figaro, qui raconte que le chef de l’Etat a fait le déplacement pour saluer la mémoire de son prédécesseur quelques jours avant l’anniversaire de l’appel du 18 juin. «Ni Blum, ni Jaurès, ni Mitterrand, n’ont offert au chef de l’État le lyrisme qui manque à son discours et l’oxygène qui manque à son parcours. Dans le panthéon de la gauche, les dieux sont fatigués. Ou impuissants à ranimer la flamme du président perdu. Alors il ne reste plus que lui. Lui, de Gaulle», ironise le Figaro. Ironie, aussi, du côté de Libération, à propos de l’annonce, hier, de la candidature d’Henri Guaino à la primaire du parti des Républicains. Guaino «lance son appel du 13 juin», sourit Libé, qui précise que l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy est le douzième prétendant officiel à l’investiture pour 2017.
On termine avec la flambée de violence qui a eu lieu le week-end dernier à Marseille, entre supporters russes et anglais, en marge de l’Euro. Ces heurts ont mis en évidence le rôle de groupes de supporters russes ultra-nationalistes et très organisés, d’après le Parisien, qui s’étonne de ce qu’aucun d’entre eux n’ait été arrêté, alors que plusieurs supporters anglais ont été appréhendés, et même condamnés à des peines de prison ferme. Le journal évoque des supporters russes «préparés pour des opérations hyperrapides et hyperviolentes», venus autant pour assister à la compétition que pour faire un «tour de France du hooliganisme ».
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