
Mohamed Ali est mort et a laissé le souvenir d'un homme qui se battait pour des convictions. Bien plus qu'un simple champion sportif, il était connu aussi pour ses engagements. Adel Gastel nous dessine le portrait de ce boxeur de légende.
À 22 ans, Cassius Clay devient Champion du monde de boxe. Sa quête de gloire et de sa propre identité peut alors commencer.
Quand il n'est pas sur les rings, il mène un combat contre le racisme dont sont victimes les Noirs. Il rencontre Malcolm X, chef des Blacks Muslims. Il se convertit à l'islam et se fait appeler Mohamed Ali.
Mais c'est surtout son refus d'aller combattre au Vietnam en 1967 qui aura des répercussions sur sa vie et sa carrière. Ses démêlés avec la justice lui coûtent son titre de champion du monde des poids lourds. Après un recours et une attente de trois ans et demi, la Cour suprême lui donne raison.
Un combattant jusqu'au bout
Il reprend son titre de champion du monde en 1974, face à George Foreman à Kinshasa. Son aventure africaine entre dans la légende. C'est en 1981 qu'il se retire des combats et se consacre à des causes humanitaires.
En 2002, c'est un homme affaibli qui se présente devant le Sénat américain pour combattre la maladie de Parkinson. Messager de la paix pour les Nations unies, il reçoit aussi en 2005 la médaille présidentielle de la liberté, la plus haute récompense civile des États-Unis. Sa rencontre avec Nelson Mandela la même année à New York est restée gravée dans la mémoire de l'humanité.