
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), l'organisation de l'État islamique (EI) se retrouve privée de sa principale route vers la Turquie après l'encerclement de la ville de Manbij par les FDS, une coalition menée par des Kurdes.
Les Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition armée menée par les Kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), ont coupé toutes les voies d'accès à Manbij, ville du nord-ouest de la Syrie tenue par les jihadistes de l’organisation de l’État islamique (EI), rapporte vendredi 10 juin l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
La "poche de Manbij" est l'ultime bastion de l'organisation jihadiste près de la frontière turque, cruciale à l'acheminement de combattants, d'armes et d'approvisionnements.
L’EI contrôle encore une bande frontalière et des routes secondaires vers la Turquie mais celles-ci sont dangereuses et difficiles d'accès, selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH.
Si l'offensive lancée la semaine dernière par les FDS réussit, l'EI sera largement coupé du monde extérieur. La prise de Manbij pourrait aussi ouvrir la voie à la reconquête de Raqqa, le fief de l’EI en Syrie, à une centaine de kilomètres au sud-est.
Au cours des derniers jours, cette alliance arabo-kurde, appuyée par les frappes de la coalition dirigée par les États-Unis, avait réussi à couper la route reliant Manbij à l'autre point de passage de Jarablos, plus au Nord.
La route entre Manbij et Raqqa est également coupée. "Pour que les jihadistes parviennent de Raqqa à la frontière turque, ils doivent passer désormais par une route plus dangereuse pour eux en raison de la proximité des troupes du régime syrien et des bombardements russes", a indiqué Rami Abdel Rahmane.
Avec AFP et Reuters