Les marchands de frites gantois ont déversé deux tonnes de frites sur les marches de l'hôtel de ville. L'objet de leur courroux ? Un changement de législation dans les conditions d'attribution des kiosques à frites.
Gand, son port, son canal, ses baraques à frites... À chaque ville son folklore, et pour la ville belge néerlandophone, nul doute que la pomme de terre cuite à l'huile occupe une haute place sur l'estrade du patrimoine local.
Sauf que depuis des mois, une "guerre des frites" y fait rage. Elle a atteint son point d'orgue mardi 7 juin au soir, comme le rapporte le quotidien De Standaard. En effet, "des exploitants furieux ont jeté des sacs pleins de frites devant l’hôtel de ville”. Selon la chaîne flamande VTM, c'est un total d'au moins 2 tonnes de frites non cuites qui ont été déversées et lancées avec des pelles à neige.
Frituuroorlog bereikt kookpunt in Gent https://t.co/Mh7pvndEfF #destandaard pic.twitter.com/gGrDGKatK8
— De Standaard (@destandaard) 7 juin 2016
Modification des règles
L'objet de leur ire ? L'intention affichée par la municipalité de modifier les règles qui régissent les concessions des baraques à frites. Het Laatste Nieuws fait remarquer qu'il n'y a que 16 emplacements autorisés dans la ville de Gand. Or, alors que jusqu'à présent un occupant de fritkot (c'est le nom donné aux fameux kiosques) pouvait prolonger le bail en ajoutant 5 % à l'offre la plus élevée, la nouvelle réglementation prévoit aujourd'hui d'attribuer les concessions aux plus offrants.
Les autorités arguent que c'est un moyen d'offrir sa chance à chacun, mais pour les gérants de baraques à frites, cette décision est avant tout synonyme d'instabilité d'emploi.
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