À la veille de l'Euro, des candidats ont obtenu en urgence leur diplôme d'agent de sécurité. Les besoins sont en effet énormes pour assurer le bon déroulement de la compétition. Environ 15 000 agents vont être déployés sur les différents sites.
Les autorités françaises l'assurent : toutes les précautions ont été prises pour assurer la sécurité de l'Euro-2016, qui démarre vendredi. Mais la menace terroriste plane pourtant bien sur la compétition européenne de football, ses stades et ses fan zones.
Pour preuve, plus de 77 000 policiers et gendarmes, une partie des 10 000 soldats de l'opération Sentinelle et 1 000 secouristes bénévoles vont êtres mobilisés. Côté sécurité privée, ce sont environ 15 000 agents qui seront déployés. Comme l’explique à France 24 Olivier Duran, porte-parole du SNES, le syndicat national des entreprises de sécurité, 9 000 d’entre eux seront répartis dans les stades, 3 000 aux abords des résidences des équipes et des terrains d’entrainements et 3 000 autres dans les fans zones. "Cela représente 15 % de l’effectif total de la profession", précise Olivier Duran.
Certains d’entre eux ont été formés au cours des toutes dernières semaines. Les dernières sessions, qui comportent 140 heures de cours pour obtenir le diplôme d’agent de sécurité, se sont terminées fin mai. Des agents vont ainsi faire leur premiers pas dans le métier à l’occasion de l’Euro.
Mais pour Olivier Duran, ce manque d'expérience ne doit pas être source d’inquiétude : "Il y a bien entendu des recrues récentes, mais elles seront intégrées au sein d’équipes qui travaillent avec des encadrants qui ont l’habitude. La formation de 140 heures permet ainsi grâce à cet encadrement adapté de répondre tout à a fait aux exigences".
"Ne pas se focaliser que sur les agents de sécurité"
Ce spécialiste de la sécurité ajoute que 14 heures de formation concernent la sensibilisation au terrorisme. "Ce module a été ajouté après les attentats de novembre", explique-t-il. "Mais il ne faut pas non plus se focaliser que sur nous. Nous sommes l’un des maillons de la chaîne. Cela va des services anti-terroristes jusqu’au public".
Pour Olivier Duran, les spectateurs ont en effet aussi leur rôle à jouer durant l’Euro : "Nous conseillons aux spectateurs de venir deux heures à l’avance avant les matchs pour faciliter la gestion des flux. Mais nous sommes relativement confiants. Le public est très attentif à nos consignes et très respectueux de notre travail".