Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 2 juin, le vote des députés allemands en faveur de la reconnaissance du génocide des Arméniens par la Turquie, la bataille du Brexit et le divorce de Johnny Depp.
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On commence cette revue de presse internationale en Allemagne, où les députés allemands sont appelés à adopter aujourd’hui une résolution reconnaissant le génocide arménien. Un vote contesté avec véhémence par la Turquie.
"Un incident vieux de cent ans" : voilà comment le site turc Sabah présente ce génocide, dont la reconnaissance par les députés allemands pourrait entraîner "l’effondrement de la coexistence pacifique entre l'Allemagne et la Turquie". Pour le journaliste Ozan Ceyhun, le projet du Bundestag constitue "un pas supplémentaire contre la Turquie nouvelle et indépendante", ainsi qu'une "ingérence" dans les relations entre Turcs et Arméniens. Une analyse que ces derniers ne partagent pas, comme le dit très clairement le président arménien dans une interview au quotidien "Bild". Un entretien où Serge Sarkissian, déclare que "ce ne serait pas juste de ne pas nommer génocide le génocide des Arméniens uniquement parce que cela met en colère le chef d'État d'un autre pays", Recep Tayip Erdogan, en l’occurrence. Le président arménien encourage les députés allemands à ne pas se laisser "intimider" par la Turquie, qui vient de conclure un accord crucial avec l'Europe sur la crise migratoire. Un accord dont Serge Sarkissian juge qu’il sera de toute façon "difficile à appliquer dans la durée avec (tel) un partenaire". D’après la version allemande de "The Local", Angela Merkel "ne participera pas au vote", mais a décidé de soutenir le texte. Le site rappelle aussi que de nombreux historiens et plus de vingt pays, dont la France, l'Italie et la Russie, ont déjà reconnu le génocide arménien.
À la une également, les appels en faveur du maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne avant le référendum du 23 juin. "Le monde s’inquiète d’un Brexit, et le fait savoir", relève "Le Figaro", qui explique que ces pressions risquent toutefois "d’irriter les Britanniques" qui, "sur leur souveraineté, ont la sensibilité à fleur de peau". De Barack Obama à Christine Lagarde, d’Angela Merkel et jusqu’au président chinois Xi Jinping, les leaders de la planète ne cachent pas leurs craintes d’une sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, et la plupart du temps, observe "Le Figaro", «ces interventions de haut vol pèsent (effectivement) sur la campagne, mais pas toujours dans le sens espéré", "comme si ces messages venus de l’extérieur jouaient sur l’opinion des électeurs de façon subliminale, tout en entraînant une réaction de rejet de leur part, par fierté de ne pas se laisser dicter leur vote par des puissants étrangers".
Pour "Le Figaro", les Britanniques hésitent plus que jamais entre "le camp des pro-Européens, qui promet un retour à l’âge de pierre en cas de rupture avec l’UE" et celui des "Brexiteurs", qui jouent "la carte de l’immigration et des peurs qu’elle suscite". Un Waterloo version 2016 qui opposerait le camp du "portefeuille" à celui de "l’identité". Les partisans du Brexit auxquels "The Financial Times" demande d’être "plus clairs" sur les répercussions qu’entraînerait une éventuelle sortie de l'UE. Le quotidien déclare que si l’intention des "Brexiteurs" est d’en finir une bonne fois pour toutes avec l’immigration peu qualifiée, alors "il est de leur devoir d’expliquer aux employeurs et aux usagers des services publics britanniques comment ils prévoient de combler les trous".
On termine à la rubrique faits divers, avec le divorce de Johnny Depp. Un film sans happy end. L’acteur et sa future ex-moitié, l’actrice Amber Heard, ont décidé de mettre un terme à leur vie commune. Rien qui vaille d’être mentionné ici, a priori. "The Daily Telegraph" s’interroge sur les réactions du public aux allégations de violences domestiques formulées par la jeune femme. Des réactions communes dans ce type d’affaire, selon le tabloïd : l’incrédulité pure et simple, la mise en accusation de la victime présumée, et cette attitude qui consiste à dire que son histoire est fausse parce que son agresseur présumé est un gars "tellement gentil".
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