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Jonathan Lambert et une scène de soirée dantesque : les deux immanquables de "L’Idéal" de Frédéric Beigbeder

Quatre ans après "L’Amour dure trois ans", Frédéric Beigbeder a rappelé les acteurs Gaspard Proust et Jonathan Lambert pour le film "L’Idéal", adapté de son roman "Au secours pardon". Une comédie satirique avec plus de femmes nues que de bonnes vannes.

Il y a bientôt dix ans, Frédéric Beigbeder avait laissé le soin à Jan Kounen de réaliser l’adaptation au cinéma de son roman "99 Francs". Pour "L’Idéal", la suite du livre, Beigbeder a repris les commandes derrière la caméra.

Gaspard Proust joue le rôle du publicitaire devenu chasseur de mannequins arrogant Octave Parango (incarné la première fois par Jean Dujardin) ; Audrey Fleurot interprète la dominatrice directrice visuelle Valentine Winfeld ; et Jonathan Lambert devient une femme sous les traits de Carine Wang, PDG ultra autoritaire du groupe de cosmétiques de luxe L’Idéal.

"J'avais peur qu'on tombe dans le gag"

Si Jonathan Lambert en Carine Wang est clairement le personnage le plus réussi de cette comédie satirique parfois un peu lourde, l’acteur a pourtant failli passer à côté de son rôle. "Le premier jour du tournage, il était parti sur un jeu très efféminé façon 'Cage aux folles'", explique Frédéric Beigbeder. Mais très vite, le réalisateur et son acteur ont rectifié le tir. "J’avais peur qu’on tombe dans le burlesque, dans le gag (…) Alors on a cherché à la rendre drôle mais surtout à lui donner une certaine vérité. C’était tout l’enjeu. On a cherché comment l’interpréter pour que ce ne soit pas outrancier, et que ça ne tombe pas dans la caricature", raconte Jonathan Lambert à Mashable FR, qui parvient à limiter les clichés sur les femmes déjà bien enfilés dans le film.

Au final d’ailleurs, on ne sait pas franchement si Carine Wang est un homme ou une femme, "mais on s’en fout", assure le comédien. "Ce qui est important c’est le caractère, pas si c’est un homme ou une femme. C’est un chef d’entreprise extrêmement autoritaire qui est tout en haut d’une pyramide." S’il a réussi à trouver le bon équilibre, notre seul regret reste de ne pas voir Jonathan Lambert en Carine Wang participer à une scène de fiesta d’anthologie au milieu du film.

Une fête dantesque rêvée par Frédéric Beigbeder

Alors qu’Octave Parango (Gaspard Proust) et Valentine Winfeld (Audrey Fleurot) sont en Russie à la recherche de la nouvelle égérie de L’Idéal, ils participent à une soirée dantesque imaginée par Frédéric Beigbeder après un rêve fantasque. Rollercoaster, nain volant jettant des pilules aux invités et une multitude d’autres détails délirants qui méritent franchement le coup d’œil. Si Jonathan Lambert s’est dit "déçu" de ne pas avoir assisté au tournage de cette scène, il assure – si comme nous, vous vous posiez la question – que tout cela s’est fait sans drogue ni alcool : "Le cinéma c’est l’art du mensonge." Alors le temps de cette séquence, il faut l’avouer, Frédéric Beigbeder est un bon menteur.

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