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La Pologne rouvre la procédure d'extradition contre Roman Polanski

Nouveau rebond dans l'affaire Roman Polanski. Le ministre polonais de la Justice va faire appel de la décision de ne pas extrader vers les États-Unis le cinéaste impliqué dans une affaire de relation sexuelle avec une mineure remontant à 1977.

Le ministre de la Justice polonais, Zbigniew Ziobro, va contester devant la Cour suprême polonaise la décision de ne pas extrader Roman Polanski vers les États-Unis, rapporte l'agence PAP, mardi 31 mai.

Washington avait en effet demandé à Varsovie d'extrader le cinéaste franco-polonais mais une juridiction a rejeté cette requête. "J'ai décidé d'interjeter appel de la décision par laquelle la cour a décidé de ne pas extrader M. Polanski aux États-Unis pour les faits pour lesquels il est accusé et recherché pour le viol d'un enfant", a déclaré Zbigniew Ziobro.

Cette affaire reste célèbre et disputée internationalement près de 40 ans après les faits. Certains exigent une sanction exemplaire ; d'autres estiment que les autorités américaines doivent renoncer à demander l'extradition du réalisateur, aujourd'hui âgé de 82 ans.

Roman Polanski a reconnu en 1977 avoir eu une relation sexuelle avec une mineure de 13 ans lors d'une séance de photos à Los Angeles. Il a alors passé 42 jours en prison avant d'être remis en liberté après une négociation ("plea bargain"). Mais il a fui les États-Unis l'année suivante, redoutant que le magistrat chargé du dossier ne revienne sur l'accord passé à l'époque et ne le condamne à plusieurs années de prison.

En 2009, il a été arrêté à Zurich sur mandat d'arrêt des États-Unis et placé en résidence surveillée. Il a été libéré l'année suivante après la décision des autorités suisses de ne pas l'extrader. Les États-Unis ont ensuite demandé son arrestation à la Pologne après une apparition du réalisateur à Varsovie en 2014.

Roman Polanski vit à Paris, mais possède également un appartement à Cracovie et se rend régulièrement dans son pays d'origine.

Avec AFP