logo

"Autriche, le coup de semonce"

Au menu de cette revue de presse française, lundi 23 mai, les blocages de raffineries par les opposants à la loi Travail, le discours du gouvernement sur la pénurie de carburant, les révélations de Libération sur la lutte anti-drogue, et le palmarès du Festival de Cannes.

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook
A la Une de la presse française, ce matin, le blocage de plusieurs raffineries et l’appel de plusieurs syndicats à poursuivre la mobilisation contre la loi Travail.
«La tension promet de rester forte», d’après l’Opinion, qui évoque une «stratégie du pourrissement» contre la loi El Khomri. Le blocage des raffineries entraîne des pénuries de carburant dans l’ouest – «il n’y a PAS de pénurie», martèle le gouvernement, qui s’est engagé, hier, à «continuer à faire évacuer» les raffineries, d’après le Monde, tandis que le Parisien estime à 1500 le nombre de stations essence manquant de carburant, dont un nombre croissant en région parisienne.
A la Une également ce matin, les révélations de Libération sur les méthodes de l’Office central de lutte contre les stupéfiants. Le journal dévoile comment l’ancien patron des «Stups» aurait organisé ces dernières années, avec l’un des plus gros trafiquants d’Europe, l’importation de dizaines de tonnes de cannabis en France - «un système d’une ampleur inédite», et qui s’apparenterait à «un trafic d’Etat», selon Libé, qui rappelle que les stups se défendent en expliquant qu’il s’agissait de livraisons «surveillées» - une procédure légale, en théorie contrôlée par la justice et qui permet de laisser entrer de la drogue sur le territoire, à condition que celle-ci soit surveillée et permette le démantèlement des filières. D’après Libération, ces révélations donnent la preuve que «l’heure est venue de se pencher sur les pratiques et les moyens à accorder aux services qui nous protègent des grands réseaux criminels et défendent notre modèle démocratique».
Il y a aussi une bonne nouvelle, ce matin, trouvée du côté de la Croix. «Les Français aiment la politique», se réjouit le journal, qui indique que 60 % d’entre eux disent s’y intéresser, selon un sondage: «le désamour n’est pas du désintérêt ». Mais, prévient le journal, «pour surmonter cette manière de défiance généralisée, il va falloir que ceux qui ont vocation à briguer l’investiture suprême en 2017 tiennent un discours de vérité sur ce qu’ils feront, comment et dans quels délais. Ils éviteraient ainsi la posture malheureusement fort usitée de ceux qui promettent beaucoup avant et renient beaucoup après». Politique, toujours, avec les résultats du second tour de la présidentielle en Autriche. Au moment où écrivons, le score du candidat d’extrême-droite fait jeu égal avec le candidat écologiste – le Figaro évoque un «coup de semonce» et une «leçon» pour les Européens, invités à «méditer avec sang-froid le dilemme des Autrichiens. Sur tout le continent s’exprime peu ou prou le même rejet d’une Europe sans projet et sans tête. En Hongrie, en Pologne, au Royaume-Uni, mais aussi en France, les adversaires de l’UE assiègent ses institutions. Ils commencent à peser lourd et auront leur mot à dire dans la grande remise à plat qui s’impose». Au Royaume-Uni, les électeurs seront invités à se prononcer dans un mois sur la sortie ou non de leur pays de l’Union européenne -  l’Opinion voit dans la présidentielle autrichienne et dans le référendum britannique un «double processus de déstabilisation», une «mécanique» que l’Europe se montrerait «incapable d’enrayer».
 
On termine avec le Palmarès du 69ème Festival de Cannes, qui a récompensé hier le cinéma du réel en décernant la Palme d’or au britannique Ken Loach. «Cannes fait du social», commente 20 minutes, qui cite le discours très politique du cinéaste, hier soir: « Nous sommes au bord d'un projet d'austérité, qui est conduit par des idées que nous appelons néo-libérales qui risquent de nous mener à la catastrophe. Ces pratiques ont entraîné dans la misère des millions de personnes, de la Grèce au Portugal, avec une petite minorité qui s'enrichit de manière honteuse». Ken Loach, son prix et sa tribune ne font pas l’unanimité, relève Slate, qui explique que si le palmarès de Cannes déplaît, c’est que c’est «fait exprès».
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.