
Au menu de cette revue de presse internationale, vendredi : la disparition du vol Paris-Le Caire, deux filles de Chibok retrouvées après deux ans de captivité et le coup de coude de Justin Trudeau au Canada.
La disparition du vol Egyptair domine cette revue de presse internationale, à commencer par la presse égyptienne. Le journal Al Akhbar titre "l’énigme de l’avion perdu", avec en couverture la trajectoire de l’avion jusqu’au point où on perd sa trace, une photo d’un des membres de l’équipage avec son fils et des mères de victimes, effondrées. La douleur des Égyptiennes est aussi à la une d’Al Mesri al-Yahoum. Le quotidien affirme que le terrorisme est le suspect numéro 1 pour les autorités égyptiennes, qui tiennent à maîtriser l’enquête pour ne pas être accusées de laxisme comme lors du crash de l’avion russe près de Charm-el-Cheikh à l’automne 2015…
La presse américaine se penche aussi sur la tragédie qui frappe Paris et Le Caire. Dans les pages du Wall Street Journal, on trouve un article qui affirme que le crash place à nouveau l’Égypte au cœur de l’actualité. Mais aussi les aéroports français et leurs dispositifs de sécurité qui seront "scrutés de très près" dans cette affaire. Et si la piste terroriste venait à se confirmer, c’est tout le système français qui serait remis en cause pour ses failles et sa vulnérabilité aux attaques venues de l’extérieur. Enfin, on termine ce chapitre avec cet article du Daily Beast : "Le vol Egyptair s’est abîmé en mer, le tombeau de nombreux migrants". L’auteur souligne ce paradoxe : plus de 5 000 migrants sont morts en tentant de traverser la Méditerranée. La plupart pour fuir la guerre et le terrorisme dans leur pays… Et l’avion qui partait de Paris, cible d’attaques terroristes depuis janvier 2015, les a rejoints dans la nuit de mercredi à jeudi.
L’autre nouvelle importante de ces derniers jours, c’est le retour de ces deux Nigérianes qui avaient été enlevées par Boko Haram, avec plus de 200 de leurs camarades de Chibok il y a deux ans. Une nouvelle qui fait bien sûr la une de la presse nigériane, notamment du Daily Trust, avec ce titre : "Une autre fille de Chibok retrouvée alors qu’Amina Ali rencontre Muammadu Buhari". La jeune femme et son bébé ont été présentés au président nigérian qui promet que leur éducation sera prise en charge par le gouvernement. Il assure aussi que leur retour va permettre aux autorités de recueillir des informations vitales pour la lutte contre Boko Haram. Pour le Wall Street Journal, ce retour est "un bon signe pour le Nigeria". D’abord parce qu’Amina Ali affirme que la plupart des filles kidnappées sont encore en vie, emprisonnées dans des camps de Boko Haram. Ensuite, parce qu’il prouve la détermination des familles, des volontaires, du pouvoir nigérian et de ses alliés à poursuivre les recherches...
Enfin, on termine avec cet incident à la Chambre des communes canadienne mercredi où le Premier ministre a montré ses muscles pour faire débuter un vote… Justin Trudeau a forcé a s’asseoir un parlementaire et donné un coup de coude à une femme qui, en conséquence, a dû quitter la Chambre des communes et rater le vote. Alors grosse polémique au Canada : le National Post nous dit que Justin Trudeau a dû s’excuser trois fois auprès de ses victimes qui n’hésitent pas à le charger et à rappeler son passé de boxeur et de videur de boîte de nuit. Mais pour la presse canadienne, la polémique est grotesque, elle titre : "Coup de coude de Trudeau et violences faites aux femmes : un parallèle absurde ". Le sujet est d’autant plus sensible que le jeune Premier ministre s’est toujours affiché comme un féministe convaincu… On ne sait pas encore si cette escarmouche va se transformer en "elbowgate" c'est-à-dire en scandale du coude… mais en tous cas, les internautes se délectent déjà de l’affaire en montrant Trudeau donnant des coups à ses adversaires dans toutes les situations.