logo

Au menu de cette revue de presse française, vendredi : la disparition du vol Paris-Le Caire, la voiture de police incendiée, les casseurs et les paquets de cigarettes bientôt standardisés avec des avertissements sanitaires.

La disparition du vol Paris-Le Caire fait la une de la plupart des journaux français vendredi 20 mai. Le Parisien se penche sur "les vies brisées du vol Egyptair" : 66 personnes étaient à bord dont 15 Français, de tous âges et de toutes origines. Il y avait Pascal, 51 ans, passionné de photo et de musique, parti rejoindre un ami, moniteur de plongée en Égypte. Il y avait Ahmed, 40 ans, un chef d’entreprise d’Amiens, qui se rendait au chevet de son père au Caire. Et il y avait Karim, 33 ans, un entrepreneur qui allait à un mariage avec sa compagne. Le Parisien parle de "familles décimées" : Pierre et Quentin, le père et le fils, avaient pris l’habitude de voyager ensemble depuis le décès de leur épouse et mère en 2015. Enfin, l’avion transportait un couple de quarantenaires, parti se ressourcer au soleil de l’Égypte, avec ses 2 enfants en bas âge.

Cette tragédie humaine pour la France et l’Égypte risque d’avoir de lourdes conséquences économiques. Pour Libération, le crash du MS804 rappelle de récents accidents aériens dans la région… Ce qui risque d’éloigner un peu plus les touristes. Son titre : "Silence Radio". Depuis l’attentat contre un avion russe le 31 octobre 2015, revendiqué par le groupe État Islamique, les vols pour l’Égypte se raréfient et se dégarnissent… La preuve : le vol Egyptair transportait 66 passagers pour 180 places. Et ce nouveau drame ne devrait pas arranger les choses. Pour Libération, en Égypte, "le tourisme sera sinistré en 2016".

Le Figaro titre, lui, sur "la piste de l’attentat", privilégiée par les autorités égyptiennes…. Pour Le Caire, l’attaque terroriste est bien plus probable que l’incident technique, même si aucune hypothèse n’est écartée. Le Monde, lui, affirme qu’on ne sait pas encore ce qui a précipité la chute de l’avion. Pour le quotidien du soir, toutes les questions restent encore posées.

Le Monde titre aussi sur la police prise pour cible à Paris avec cette photo d’une voiture de patrouille incendiée mercredi quai de Valmy, en marge de la manifestation contre "la haine anti-flic". La scène est impressionnante... Pour le quotidien, "l’État est face à une flambée de violences", pris en étau entre des manifestants qui dénoncent des abus du côté de la police et des forces de l’ordre qui sont visées par des casseurs incendiaires. Alors "qui sont ces casseurs ?", s’interroge justement le Parisien. Le quotidien les présente comme des militants d’extrême gauche, organisés et très mobiles : des anti-fascistes, opposés à l’état d’urgence et manifestement heureux d’en découdre avec les forces de l’ordre… Jeudi soir, cinq Parisiens étaient toujours en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire. Ils sont visés par une enquête, notamment pour tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique.

Cette revue de presse s'achève avec la page santé du Parisien. À partir de vendredi 20 mai, les fabricants de cigarettes, ne doivent plus produire que des emballages sans logo, et avec des photos très dissuasives. Les avertissements sanitaires vont prendre le pas sur les marques… qui n’apparaîtront plus que sur le bas du paquet dans une typographie standardisée. Objectif de cette nouvelle mesure anti-tabac : faire peur aux consommateurs... Une mesure qui sera réellement mise en vigueur que dans six mois.