![La cité Maya perdue découverte par un adolescent n'est peut-être qu'un "champ de maïs" La cité Maya perdue découverte par un adolescent n'est peut-être qu'un "champ de maïs"](/data/posts/2022/07/21/1658401914_La-cite-Maya-perdue-decouverte-par-un-adolescent-n-est-peut-etre-qu-un-champ-de-mais.jpg)
La nouvelle a fait le tour des médias ces derniers jours : un adolescent de 15 ans aurait découvert une cité maya en corrélant la géographie de la civilisation antique avec la position des étoiles. Mais des experts ont des doutes sur cette découverte.
C'était la belle histoire du week-end dernier. Elle nous venait du Journal de Montréal : William Gadoury, un jeune Québécois de 15 ans aurait déduit la position d'une cité antique maya, dans une région reculée du Yucatán, au Mexique.
L'adolescent, passionné par cette civilisation antique, a corrélé la positon des cités mayas avec la forme des constellations d'étoiles. Une théorie qui lui aurait permis de localiser un site jusque-là inconnu.
Son hypothèse est cependant réfûtée par plusieurs scientifiques. C'est notamment le cas de l'archéologue David Stuart qui a déclaré que cette histoire était "fausse" sur sa page Facebook [le post a été supprimé depuis, NDLR]. Il pense que la découverte correspondrait en fait à "un champ de maïs".
"Cette affaire est un bazar sans nom et un exemple de science de pacotille lâché sur Internet", a expliqué ce scientifique rendu célèbre pour avoir décrypté le code des Mayas à l'âge de 15 ans. "Les Mayas n'ont pas érigé leur cité en fonction des constellations. Voir ce genre de motifs relève ni plus ni moins qu'un processus de Rohrshach. Les cités sont partout, tout comme les étoiles."
Une constatation que partage aussi Marie-Charlotte Arnauld, archéologue au CNRS, interrogée par Arrêt sur images. "Cette histoire (...) est une aberration : les constellations sont des constructions culturelles, les nôtres nous viennent des Grecs."
Des experts irresponsables
Dans les commentaires David Stuart épargne le jeune William Gadoury de sa diatribe : "C'est clairement un jeune homme intelligent et passionné d'archéologie et des Mayas. Il faut absolument canaliser et développer son intérêt."
Pour le professeur d'épigraphie à l'Université du Texas à Austin, l'ennemi est ailleurs : "Ce qui m'énerve, c'est l'irresponsabilité de ces soi-disant experts qui recherchent la lumière médiatique."
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