Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 4 mai, l’abandon par le républicain Ted Cruz de la course à la présidentielle, qui laisse le champ libre à Donald Trump chez les conservateurs américains. Et l’élection, demain, du nouveau maire de Londres.
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On commence cette revue de presse internationale aux Etats-Unis, où le républicain Ted Cruz a annoncé hier sa décision de se retirer de la course à la présidentielle.
Cette annonce a été faite quelques heures après la victoire de Donald Trump dans l’Indiana, d’après Politico, qui estime que le milliardaire est désormais quasi assuré de récolter le nombre de délégués nécessaires pour être désigné par le parti républicain. «Cruz a finalement été doublé, dans ses diatribes anti-establishment, par celles de son rival», conclut le site américain, tandis que The Daily Beast estime que le sénateur du Texas a surtout été battu… par lui-même. «Ted Cruz avait tout pour lui: un cerveau, de l’ambition, une stratégie, et une famille aimante qui le soutenait. Son seul problème? Ted Cruz», assène le site: «Cruz était tout simplement impossible à aimer». «Comme l’a déclaré un jour le sénateur de Caroline du sud Lindsay Graham «choisir entre Trump et Cruz revient à choisir entre se faire tirer dessus ou être empoisonné»», rappelle The Daily Beast, qui estime également que le ralliement des républicains à ce candidat présenté comme un moindre mal face à Trump a aussi contribué à détruire ce qui était jusque là son principal atout: celui de se présenter comme un candidat anti-establishment.
Ted Cruz hors-jeu, Donald Trump se retrouve à présent seul en piste côté républicain. Et c’est bien ce qui navre The New York Times, qui a par ailleurs choisi de soutenir la candidate démocrate Hillary Clinton. «Maintenant, c’est la fête de Donald Trump», se désole le journal, qui ajoute que «la plongée dans les ténèbres du parti républicain a connu une étape fatale, hier, dans l’Indiana». «Que les «tout sauf Trump» aient pu espérer s’en sortir en choisissant M. Cruz, l’homme politique sans doute le plus méprisé de son propre parti, donne bien la mesure de leur panique face à la perspective qui est maintenant devant eux», écrit The New York Times, tandis que The Wall Street Journal estime que les républicains «n’ont que ce qu’ils méritent», jugeant que «la désignation de Donald Trump n’entraînera pas la destruction du parti conservateur, mais garantit une nouvelle présidence Clinton».«Les anti-Donald Trump sont maintenant confrontés à ce dilemme: sont-ils prêts à contribuer à faire élire Hillary Clinton?», écrit The Washington Post, qui rappelle qu’un certains nombre de détracteurs républicains du magnat de l’immobilier jugent «plus acceptable» de voir la candidate démocrate à la Maison-Blanche que son rival républicain.
Au Royaume-Uni, les Londoniens votent demain pour élire leur nouveau maire demain. Si les sondages qui le créditent d’une avance de vingt points sont justes, le travailliste proeuropéen Sadiq Khan, 45 ans, fils d’un chauffeur de bus immigré du Pakistan et qui affiche un islam ouvert comme «une partie de (s)on identité», devrait succéder au conservateur eurosceptique Boris Johnson et l’emporter face au conservateur Zac Goldsmith, le fils du milliardaire franco-anglaisJimmy Goldsmith. Un duel qui a une dimension symbolique, selon The Daily Telegraph, qui livre ce matin les portraits croisés des deux candidats façon «Amicalement votre», avec, pour chacun, la listes de ses atouts et de ses faiblesses. La journaliste Yasmin Alibhai-Brown, elle, a choisi. Dans une tribune publiée par The Guardian, celle-ci explique qu’une élection de Sadiq Kahn à la mairie de Londres serait «le pire cauchemar des terroristes», dans la mesure où selon elle, «le simple fait qu’un musulman accède à ce poste ferait bien plus pour combattre la radicalisation que bien des stratégies gouvernementales». Sadiq Kahn meilleur rempart contre l’extrémisme? The Daily Mail en doute. Le tabloïd affirme que lors d’une interview accordée en 2009 à une chaîne de télévision «soutenue par l’Iran», le candidat s’était laissé aller à comparer les musulmans modérés aux esclaves noirs supposés «serviles» de l’Amérique. Une preuve, selon The Daily Mail, de son «mépris» envers les musulmans modérés.
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