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Le cerveau ne permet pas d'avoir plus de cinq meilleurs amis, selon une étude du MIT

Des chercheurs du MIT ont analysé la fréquence et la réciprocité des appels téléphoniques entre deux personnes. But : comprendre combien de relations privilégiées le cerveau humain est capable de gérer.

Plus un cerveau est gros, plus son propriétaire est capable d'avoir un nombre important de relations. Ainsi, les animaux ayant les cerveaux les plus gros peuvent garder en mémoire davantage de leurs pairs, et donc interagir de façon récurrente avec plus d'entre eux. Qu'en est-il des humains ? Selon une étude du MIT mise en ligne vendredi 29 avril, nous ne serions pas capables d'avoir plus de cinq relations importantes – disons donc cinq meilleurs amis.

Pas plus de 150 personnes dans votre sphère sociale

Pour savoir combien de relations en moyenne le cerveau humain est capable de privilégier, des chercheurs du MIT ont décortiqué 6 milliards de coups de fil passés par 35 millions de personnes dans un pays européen (on ignore exactement lequel) durant l'année 2007. Ils sont partis du postulat selon lequel un nombre répété d'appels passés entre deux personnes est un indicateur de leur degré de proximité.

Afin d'éviter de prendre en considération les appels professionnels, les chercheurs n'ont étudié que les appels réciproques émis par les gens qui ont appelé au moins 100 personnes. Ce critère a également permis d'évacuer un autre biais – la prise en compte des appels émanant de personnes n'utilisant pas régulièrement leurs téléphones. Il apparaît ainsi qu'en moyenne, l'humain n'est pas capable d'être engagé dans plus de cinq "relations qui comptent vraiment pour lui".

Dans les années 1990, l'anthropologue britannique Robin Dunbar avait étudié la corrélation entre la taille du cerveau des primates et les groupes sociaux que ceux-ci étaient capables de développer. En comparant la taille du cerveau humain à celui du primate, il avait estimé que les humains ne pouvaient pas avoir plus de 150 personnes dans leur sphère sociale. Nul doute qu'il serait aujourd'hui passionnant d'affiner ces études en regardant ce que l'avènement des réseaux sociaux a (peut-être) changé.

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