Plusieurs militantes Femen, venues perturber un banquet organisé par le Front national à l'occasion du 1er-Mai, ont été interpellées par la police, dimanche, après avoir essuyé les huées de militants frontistes.
Seins nus et mini-jupes dorées, une demi-douzaine de Femen ont sabré le champagne, dimanche 1er mai, devant le centre de congrès, où se tenait le banquet du Front national, dans le 19e arrondissement de Paris.
Vers midi, les jeunes femmes ont surgi d'un utilitaire rouge devant l'entrée du bâtiment où se massaient des centaines de militants du FN. Bouteilles de champagne à la main, elles ont scandé "Vive la fin du FN", avant d'être plaquées au sol par des policiers et des membres du service d'ordre du parti, a constaté une journaliste de l'AFP.
"Mettez-les sous les roues des camions"
Les militantes, dont les poitrines étaient barrées de slogans "Fascistes, restez planqués !" ou "Vive la fin du FN !", ont ensuite été embarquées à bord de deux camionnettes de police, sous les huées de militants frontistes lançant aux policiers "Mettez-les sous les roues des camions" ou encore "Pas de douceur avec elle !".
Les Femen ont par ailleurs posté dimanche matin sur leur compte Twitter une photo de militantes, toujours torse nu, armées de balais, faisant mine de nettoyer la place de l'Opéra à Paris, avec cette légende: "Nous sommes fières de nettoyer les rues démocratiques et laïques de la sale haine de Marine le Pen".
Agression au balcon
En 2015, trois Femen avaient perturbé le traditionnel défilé du Front national, se montrant seins nus et lançant le salut nazi au balcon d'un hôtel de la place de l'Opéra. Portant l'inscription "Heil Le Pen" sur le torse, mégaphone à la main, elles avaient interrompu le discours de la présidente du parti, avant d'être violemment évacuées par le service d'ordre du FN. Un peu plus tôt, d'autres militantes avaient perturbé un dépôt de gerbe au pied de la statue équestre de Jeanne d'Arc.
Marine Le Pen avait dénoncé une "agression inadmissible" de la part de "harpies obscènes". Le parquet de Paris a classé sans suite au début de 2016 l'ensemble des plaintes déposées par le parti d'extrême droite et les militantes à la suite de ces évènements.
itAvec AFP