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Près d'un millier de manifestants anti-Trump se sont massés vendredi devant un hôtel californien pour protester contre la venue du candidat républicain. Le magnat de l'immobilier a dû entrer dans le bâtiment par une porte dérobée.

Une nouvelle manifestation a dégénéré, vendredi 29 avril, en Californie, en marge d'un discours de Donald Trump. Près d'un millier de personnes se sont rassemblées devant l'hôtel Hyatt Regency de Burlingame, près de l'aéroport de San Francisco, où se tenait une convention du parti républicain californien - devant laquelle Donald Trump a prononcé un discours.

Beaucoup de manifestants entourant le bâtiment brandissaient des pancartes où l'on pouvait lire "Trump idiot" ou "la peur et la haine ne sont pas des qualités présidentiables". Cinq personnes ont été arrêtées pour obstruction et résistance aux forces de l'ordre, a indiqué à l'AFP un porte-parole de la police, Kevin Kashiwahara.

Des manifestants ont lancé des œufs sur la police et tenté de repousser le cordon policier qui avait bloqué à la circulation les rues des alentours. La tension était telle que le magnat de l'immobilier a dû entrer à pied dans l'hôtel par une porte dérobée sous haute protection policière. Les caméras de télévision ont montré un groupe de personnes faisant tomber des barrières pour tenter de pénétrer dans l'hôtel.

"C'était comme traverser la frontière mais j'y suis arrivé"

Un photographe de l'AFP a également vu des manifestants lancer une chaise sur une vitre pour tenter de la briser afin d'entrer dans le bâtiment. Lors de son discours à l’hôtel, le milliardaire a fait allusion à ces manifestations extérieures. "Ce n'est pas l'entrée la plus facile que j'ai faite", a-t-il plaisanté. "C'était comme traverser la frontière. Mais je suis arrivé."

De nombreux drapeaux mexicains flottaient dans la manifestation, alors que Donald Trump a multiplié les propos dénigrants sur le pays voisin lors de sa campagne, qualifiant ceux qui venaient s'installer aux États-Unis de "violeurs" et de criminels. Il a d'ailleurs appelé à de nombreuses reprises à construire un mur le long de la frontière entre les deux pays.

Il a aussi assuré qu'il renverrait les 11 millions de résidents sans-papiers des États-Unis, majoritairement d'origine hispanique, s'il était élu président, et a parlé d'interdire temporairement l'entrée sur le territoire américain aux musulmans.

La veille, une vingtaine de personnes avaient déjà été arrêtées lors d'échauffourées en marge d'un autre rassemblement en faveur du milliardaire à Costa Mesa en banlieue de Los Angeles.

La primaire de Californie, l'État américain le plus peuplé où 172 délégués sont en jeu, sera déterminante le 7 juin pour Donald Trump s'il veut obtenir les 1 237 délégués nécessaires pour emporter l'investiture républicaine face à son principal rival Ted Cruz.

Avec AFP