logo

Ocean One, le robot-archéologue des profondeurs, a fait son baptême de plongée

Conçu par des ingénieurs de l’Université de Stanford, en Californie, cet outil ouvre de nouvelles perspectives dans le domaines des fouilles à très grandes profondeurs.

Ocean One n’est pas un nouveau rappeur. Il est bien mieux que ça : avec sa yeux-caméra, ses jambes motorisées et ses bras pinces à trois doigts, ce robot-archéologue de 180 kilos est capable de descendre jusqu’à 1 000 mètres de profondeur pour effectuer des fouilles en toute délicatesse, là où l’homme ne peut s’aventurer.

"Ocean One est le robot qui va faire oublier à l’archéologue qu’il n’est pas lui-même dans l’eau", s’enthousiasme Michel L’Hour, du département de recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM), dans un reportage diffusé sur France 2 jeudi 28 avril, jour de sa présentation au public, à Marseille.

Conçu par une équipe de roboticiens de l’Université de Stanford, en Californie, Ocean One aura pour mission d’observer les épaves et les objets qu’elles recèlent, de les fouiller de la manière dont le ferait un archéologue et, si nécessaire, de remonter des vestiges à la surface.

Mais la prouesse technologique de l’humanoïde est sans aucun doute sa capacité à transmettre à l’archéologue qui le manipule les mêmes "sensations" qu’il éprouve dans les abysses, grâce à la mesure des efforts mécaniques des bras et à deux interfaces haptiques. "Nous avons utilisé le même concept que pour les robots d'assistance chirurgicale avec lesquels le chirurgien ressent la texture des tissus qu'il incise", explique Oussama Khatib, le professeur qui a supervisé sa conception à Sciences et Avenir.

Pour son baptême de plongée, Ocean One est parti à 5 kilomètre au large de Toulon, afin d’explorer l’épave La Lune, un vaisseau amiral de Louis XIV qui a fait naufrage en 1664 et qui repose aujourd’hui à 90 mètres de profondeur.

Quelque chose à ajouter ? Dites-le en commentaire.