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UEFA : Michel Platini devant le Tribunal arbitral du sport pour contester sa suspension

La suite de l'affaire Platini se poursuit, vendredi, avec la comparution de l'ancien numéro 10 des Bleus devant le Tribunal arbitral du sport, à Lausanne, où le Français tentera de récupérer son fauteuil de président de l'UEFA.

Michel Platini présidera-t-il l'UEFA au coup d'envoi de l'Euro-2016 en France, le 10 juin ? C'est le Tribunal arbitral du sport de Lausanne (Suisse) qui décidera, un tribunal devant lequel le Français plaide sa cause depuis 08 h 00, vendredi 29 avril, pour obtenir la levée de sa suspension de six ans par la Fifa.

"L'audience Platini-Fifa a débuté à l'heure, à 08 h 00 ce matin", a déclaré Mathieu Reeb, le secrétaire général du TAS, la plus haute juridiction sportive internationale, quelques minutes après l'arrivée de l'ancien numéro 10 des Bleus.

"Nous aurons besoin d'une journée complète d'audience et je ne m'attends pas à ce qu'une décision soit prise aujourd'hui", a-t-il ajouté, en soulignant ne pas savoir "quand sera disponible cette décision".

"Aujourd'hui, c'est la dernière phase d'instruction du dossier", a insisté Mathieu Reeb, en précisant que "les experts et témoins convoqués vont répondre aux questions qu'on leur posera et (que) dans l'après-midi nous aurons les plaidoiries des avocats".

Après le TAS, "la dernière étape possible sera un recours au Tribunal fédéral (suisse), qui ne sera pas un recours sur le fond", mais seulement sur les questions de droit, a-t-il également souligné.

"Aujourd'hui c'est le début du match, un nouveau match, une finale"

"Aujourd'hui c'est le début du match, un nouveau match, une finale, et on est tous sur la même ligne, avait déclaré Platini avant d'entrer dans le TAS, vers 07 h 30. Je suis optimiste, on va gagner". L’ex-vedette des Verts est arrivée en voiture, quelques minutes avant ses avocats, dont Mes Yves Wehrli, Thibaud d'Alès et Thomas Clay.

Le Français a été suspendu le 21 décembre pour huit ans par la justice interne de la Fifa, et privé donc de toute activité liée au football, peine réduite à six ans par la Commission d'appel de la Fifa en février.

Mis en cause à la suite de la révélation d'un paiement de 1,8 million d'euros reçu en 2011 de la Fifa, pour rémunérer un travail de conseiller de Joseph Blatter, alors président, Platini avait été jugé coupable par la Fifa "d'abus de position", de "conflit d'intérêts" et de "gestion déloyale". Seule la charge de "corruption" avait été écartée.

Le sort de Platini est donc maintenant entre les mains des trois arbitres du TAS. Chaque partie (la Fifa et Platini) en a désigné un, puis ces deux experts en ont nommé un troisième, comme président. Leur décision est cruciale pour Michel Platini : si le TAS casse sa suspension, il retrouvera son fauteuil de président de l'UEFA pour l'Euro organisé dans son pays.

Si, en revanche, le tribunal confirme la suspension de six ans de l'ancien turinois, l'UEFA se retrouvera de facto sans patron. À charge alors pour elle de se choisir en urgence un nouveau président si elle ne veut pas être représentée par un intérimaire.

Avec AFP