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Raids et bombardements se poursuivent à Alep, plus de 200 morts en une semaine

Les violences se poursuivent à Alep. Au moins 49 civils habitant dans des quartiers rebelles et gouvernementaux de la ville ont péri jeudi dans des raids et des bombardements.

L'escalade se poursuit dans le nord de la Syrie, où la trêve est rompue depuis une semaine. Jeudi 28 avril, des nouveaux raids et bombardements ont encore causé la mort d'au moins 49 civils habitant dans des quartiers rebelles et gouvernementaux de la ville d'Alep.

Des raids menés par l'aviation du régime syrien contre les quartiers rebelles ont provoqué la mort d'au moins 31 personnes, dont trois enfants. Et au moins 18 personnes ont été tuées et 40 autres blessées par des tirs et des bombardements rebelles contre les quartiers gouvernementaux.

La deuxième ville de Syrie, ancien poumon économique du pays, est divisée depuis juillet 2012 entre les quartiers gouvernementaux à l'ouest et ceux contrôlés par les rebelles à l'est.

Les combats et les bombardements ont repris avec une forte intensité ces derniers jours alors que les forces pro-régime préparent une vaste offensive pour reconquérir les quartiers est de la ville, toujours aux mains des rebelles. Quelque 200 personnes ont été tuées en une semaine.

La trêve en danger

Ce regain de violence met à mal la trêve en vigueur depuis le 27 février et inquiète la communauté internationale. "Durant ces dernières 48 heures, un Syrien est mort toutes les 25 minutes", a ainsi dénoncé mercredi soir l'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura.

Mercredi, les raids menés par le régime avaient notamment détruit l'hôpital al-Quds à Soukkari, un quartier rebelle dans le sud d'Alep. Ils ont causé la mort de 30 personnes, dont le dernier pédiatre exerçant dans la partie rebelle, selon la défense civile.

Médecins sans frontières (MSF), qui soutenait cet hôpital, a condamné ce bombardement le qualifiant de "révoltant". "MSF condamne avec force cet acte révoltant ayant encore visé un centre de santé en Syrie", a dénoncé Muskilda Zancada, la chef de mission de MSF dans le pays. "Cette attaque dévastatrice a détruit un hôpital essentiel à Alep et le principal centre pédiatrique de la région", selon elle.

We condemn the destruction of the Al Quds hospital in #Aleppo, depriving people of essential healthcare. Hospitals are #notatarget, #Syria

— MSF International (@MSF) 28 avril 2016

Les organisations des droits de l'Homme condamnent régulièrement le régime et les rebelles ainsi que les jihadistes pour les tirs aveugles contre la population civile.

Plus de 270 000 personnes ont été tuées et des millions forcées de quitter leur domicile depuis le début du conflit il y a cinq ans.

Avec AFP