
Après trois jours de retard, la délégation de rebelles chiites houthis et leurs alliés sont enfin arrivés à Koweït, jeudi 21 avril, pour les pourparlers de paix sur le Yémen.
La délégation des rebelles chiites houthis et de leurs alliés est arrivée jeudi à Koweït pour des négociations de paix avec le gouvernement yéménite, a annoncé l'ONU.
"Ils sont arrivés il y a quelques minutes", a déclaré à l'AFP Charbel Raji, porte-parole de l'émissaire des Nations unies au Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed. Les négociations de paix devaient commencer lundi mais ont été reportées en raison de refus des rebelles d'envoyer leurs représentants à temps.
Menaces de retrait
Présente dès dimanche dans la capitale koweïtienne, la délégation du gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi avait menacé de se retirer si les pourparlers ne commençaient pas jeudi matin.
Des représentants des parrains du processus de paix, dont les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, étaient alors intervenus et le porte-parole des Nations unies à New York, Stéphane Dujarric, avait confirmé mercredi soir que les négociations "commenceront jeudi à Koweït".
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Les rebelles et leurs alliés, des partisans de l'ancien président du Yémen Ali Abdallah Saleh, ont boudé jusqu'à jeudi après-midi les pourparlers qui devaient s'ouvrir initialement lundi, en invoquant "la poursuite de l'agression" malgré la trêve, décrétée le 11 avril au Yémen.
Yasser Alawadi, secrétaire général adjoint du Congrès populaire général (CPG), le parti de l'ancien chef d'État, avait prévenu mercredi qu'il n'y aurait "pas de débats sur des questions politiques tant que le cessez-le-feu n'aura pas été respecté par les agresseurs".
Les combats continuent
Les combats se sont poursuivis sur certaines lignes de front, même s'ils ont baissé d'intensité, selon des sources militaires. Les belligérants s'accusent mutuellement d'être responsables des violations répétées du cessez-le-feu.
Depuis l'intervention de la coalition arabe en mars 2015, la guerre au Yémen a fait 6 400 morts, pour moitié des civils, et plus de 30 500 blessés, selon l'ONU.
Avec AFP