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Plusieurs personnalités se sont rendues auprès du mouvement Nuit debout, samedi, à Paris. L'ex-ministre grec Yanis Varoufakis, y a reçu un accueil bienveillant, tandis que le philosophe Alain Finkielkraut a suscité des réactions houleuses.

Si, chaque jour, des personnalités politiques et médiatiques se rendent place de la République, à Paris, où s’est installé depuis le 31 mars le mouvement Nuit debout, ce fut samedi 16 avril au tour de l'ancien ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, d'apporter son soutien aux participants, obtenant comme chaque volontaire sur place le droit de s'exprimer quelques minutes devant la foule.

Jean bleu et blouson de cuir noir, l'ex-ministre vedette du premier gouvernement grec de gauche radicale a attendu parmi les milliers de participants que l'assemblée générale vote pour lui accorder le droit de s'exprimer cinq minutes depuis le podium.

"Je vous apporte la solidarité d'Athènes", a-t-il lancé sous les regards curieux et goguenards des militants de Nuit debout. "Ils nous disent que nous occupons les places, mais ce sont eux qui essaient de privatiser ce qui est à tous".

Evoquant le projet de loi Travail, l'ancien ministre a accusé le président François Hollande de "dévaloriser le travail". "Président Hollande, cela ne peut pas marcher, cela ne peut qu'approfondir la crise."

Autre personnalité à être passée sur la place de la République, samedi : le philosophe et académicien Alain Finkielkraut, animateur de l’émission Répliques sur France Culture, dont les déclarations sur l’échec du multiculturalisme et le déferlement migratoire ont enflammé les controverses ces dernières années. L’académicien a reçu un accueil peu favorable. Hué, traité de "facho" par certains, il a été forcé de quitter la place sous les injures et les quolibets de la foule.

Interrogé par le site conspirationniste "Cercle des Volontaires", Alain Finkielkraut a indiqué qu'il ne venait "même pas pour intervenir ou faire valoir [ses] idées" mais seulement pour "écouter".

Avec AFP