Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a admis lundi pour la première fois que son pays avait mené des raids aériens en Syrie, contre des convois d'armes suspectés d'être destinés au Hezbollah.
C'était un secret de polichinelle. Benjamin Netanyahou a admis lundi 11 avril qu'Israël avait mené des raids aériens contre des dizaines de convois d'armes en Syrie qui étaient destinés, selon lui, au Hezbollah libanais.
C'est la première fois que le Premier ministre israélien admet publiquement et aussi clairement qu'Israël a mené de telles attaques en Syrie, pays voisin avec lequel l'État hébreu est toujours officiellement en guerre.
"Nous agissons quand nous devons agir, y compris ici, de l'autre côté de la frontière, avec des dizaines de frappes destinées à empêcher le Hezbollah d'obtenir des armes pouvant changer le rapport de force", a déclaré Benjamin Netanyahou lors d'une visite aux troupes sur la partie du Golan syrien occupée par Israël, selon ses services.
En décembre, il avait déclaré qu'Israël faisait "tout ce qu'il faut pour éviter des livraisons d'armes particulièrement létales de Syrie vers le Liban", sans être plus explicite.
De nombreux raids contre des convois d'armes destinés au Hezbollah, le mouvement politico-militaire pro-iranien ont été imputés, notamment par les médias libanais et syriens, à l'État hébreu mais les autorités israéliennes s'abstiennent en général de tout commentaire sur de telles opérations.
D'après des sources concordantes, Israël, officiellement neutre sur le conflit syrien, a effectué plus d'une dizaine de frappes aériennes en Syrie depuis 2013, visant principalement le transfert d'armes destinées au Hezbollah libanais, qui combat en Syrie aux côtés des troupes du régime de Bachar al-Assad.
Israël, qui a occupé une partie du Sud Liban de 1978 à 2000, et le Hezbollah se sont livrés une guerre meurtrière à l'été 2006.
Avec AFP