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Mohamed Abrini affirme être "l'homme au chapeau" de l'aéroport de Bruxelles

Mohamed Abrini, le suspect clé des attentats de Paris interpellé vendredi à Bruxelles, a assuré auprès des enquêteurs belges être le troisième homme, surnommé "l'homme au chapeau", "présent lors des attentats" à l'aéroport de la capitale belge.

Au lendemain de son arrestation, le Belgo-Marocain Mohamed Abrini, suspecté d’avoir participé aux attentats de Paris, a indiqué samedi 5 avril être "l'homme au chapeau", le troisième homme "présent lors des attentats" à l'aéroport de Bruxelles, selon le parquet fédéral belge. "Il a dû admettre que c'était lui" après que les enquêteurs lui ont montré la vidéo, a dit un porte-parole du parquet.

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"Confronté aux résultats de diverses expertises", il a avoué "sa présence lors des faits" et "a expliqué avoir jeté sa veste dans une poubelle", selon le parquet fédéral belge. Quant à son chapeau, il dit l'avoir "revendu".

Inculpé

Mohamed Abrini a été inculpé des chefs d'"assassinats terroristes" et de "participation aux activités d'un groupe terroriste" dans les dossiers des attentats de Paris et de Bruxelles, a indiqué le parquet fédéral belge dans un communiqué.

Des traces de son passage avaient été localisées dans deux logements de Schaerbeek, une commune de Bruxelles. Un des logements contenait aussi des traces de Salah Abdeslam, suspect clé des attentats de Paris, et l'autre, située rue Max Roos, était le point de départ du commando de l'aéroport de Bruxelles.

En près de cinq mois, l'enquête a révélé les liens de Mohamed Abrini avec les attaques parisiennes : possible soutien logistique, cet ami d'enfance des frères Brahim et Salah Abdeslam à Molenbeek a été filmé en compagnie de ce dernier dans une station-service de l'Oise (nord de Paris) dans la voiture qui servira à convoyer les kamikazes au Stade de France deux jours plus tard.

La cas Osama

Le parquet fédéral belge a également avancé samedi que le suspect Osama Krayem, interpellé la veille à Bruxelles, est "le deuxième homme" ayant été en contact avec le kamikaze du métro de Bruxelles lors des attaques du 22 mars. Il est quant à lui inculpé d'"assassinats terroristes", indique la justice belge.

Décrit dans les médias suédois comme un délinquant oscillant entre religion et consommation de stupéfiants avant de prendre le chemin du jihad en Syrie, Osama Krayem a grandi dans un quartier populaire de Malmö, dans le sud de la Suède.

En janvier 2015, il pose sur Facebook en tenue de combat, une kalachnikov à la main, drapeau de l'organisation État islamique (EI) en arrière-plan, puis disparaît jusqu'à ce que sa trace soit retrouvée à l'automne.

Preuve des liens qui unissent les différents protagonistes au sein d'une même cellule jihadiste, la justice belge a inculpé deux autres hommes pour "complicité d'assassinats terroristes", soupçonnés "d'avoir aidé Mohamed Abrini et Osama Krayem".

Ce dernier était également "présent lors de l'achat des sacs qui servirent" lors de la double explosion-suicide à l'aéroport international de Bruxelles-Zaventem, a précisé le parquet dans un communiqué.

Avec AFP