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Messi, Platini, Valcke... Le monde du sport pris dans les filets du scandale "Panama papers"

L'enquête réalisée par plus de 100 journaux sur des avoirs dans les paradis fiscaux cite plusieurs personnalités du monde du sport, dont l'ancien international français Michel Platini et la star du FC Barcelone Lionel Messi.

Le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) et une centaine de médias internationaux ont divulgué des informations sur des avoirs cachés dans des paradis fiscaux par des personnalités, dont de nombreux sportifs.

Cette enquête, qui se base sur quelque 11,5 millions de documents, regroupés sous la dénomination "Panama papers", fait apparaître les noms d'une vingtaine de joueurs vedettes. Parmi eux l’attaquant du FC Barcelone Lionel Messi. Avec son père, le footballeur argentin serait propriétaire d'une compagnie au Panama, dont la mention apparaît pour la première fois dans les documents de Mossack Fonseca, le 13 juin 2013, au lendemain de leur mise en examen pour fraude fiscale en Espagne.

Contacté par les médias qui ont enquêté sur ces avoirs cachés, le père de Lionel Messi s’est refusé à tout commentaire. Le joueur et son entourage devraient toutefois publier rapidement un communiqué de démenti et pourraient porter plainte contre le journal El Confidencial et la chaîne La Sexta, qui ont diffusé l’enquête en Espagne, selon des informations du journal El Mundo Deportivo.

Lionel Messi n’est pas le seul footballeur concerné par cette affaire. Le site de France TV Info cite également l'Argentin Leonardo Ulloa qui joue à Leicester, l'ancien international chilien Ivan Zamorano, l'ancien joueur argentin du PSG et de l'OM Gabriel Heinze.

Michel Platini dément

L’enquête montre également que l’ancien international français Michel Platini, déjà secoué ces derniers mois par le scandale de corruption au sein de la Fifa, profite du système de comptes offshore. L’ex-capitaine des Bleus aurait eu recours en 2007 aux services du cabinet d'avocats Mossack Fonseca, d'où proviennent les documents, pour administrer une société au Panama. C'est l'année où il a été désigné président de l'UEFA . En réponse à ces accusations, son service de communication a fait savoir dans un communiqué "que l'intégralité de ses comptes et avoirs sont connus de l'administration fiscale suisse, pays dont il est résident fiscal depuis 2007".

"Par ailleurs, [Michel Platini] réserve tous ses droits quant à d'éventuelles fausses informations, allégations ou propos diffamatoires qui seraient publiés dans le cadre de ce travail journalistique", poursuit son service de communication.

Et aussi un membre de la Commission d'éthique de la Fifa

Dans le monde du sport, "Panama papers" pointe aussi du doigt l’Uruguayen Juan Pedro Damiani, membre de la Commission d’éthique de la Fifa, depuis 2006. Damiani et son cabinet d'avocats auraient notamment travaillé pour sept sociétés offshore liées à l'Uruguayen Eugenio Figueredo, ancien vice-président de l'instance internationale et ex-membre de son comité exécutif, arrêté à Zurich fin mai 2015.

Damiani aurait également servi d'intermédiaire auprès d'une société basée au Nevada aux Etats-Unis et liée aux hommes d'affaires argentins Hugo et Mariano Jinkis. Ces derniers, dirigeants d'une société de marketing sportif, sont eux aussi poursuivis par la justice américaine, pour le versement présumé de dizaines de millions de dollars de pots-de-vin contre l'obtention de droits télévisés en Amérique du Sud.

Le Français Jérôme Valcke, ex-secrétaire général de la Fifa, licencié mi-janvier après avoir été mis en cause dans une affaire de revente de billets du Mondial-2014, apparaît également dans les documents en tant que propriétaire d'une société basée aux Îles Vierges britanniques et créée en juillet 2013, apparemment pour acheter un yacht enregistré aux Iles Caïmans.

Enfin, plusieurs autres sportifs de premier plan sont également cités dans cette enquête : onze hockeyeurs passés par la Ligue nord américaine, ainsi que cinq golfeurs, dont Nick Faldo, vainqueur de trois Masters.

Avec AFP