![Le président Mahamadou Issoufou investi pour son deuxième mandat au Niger Le président Mahamadou Issoufou investi pour son deuxième mandat au Niger](/data/posts/2022/07/21/1658394217_Le-president-Mahamadou-Issoufou-investi-pour-son-deuxieme-mandat-au-Niger.jpg)
Après avoir été réélu avec 92,51 % des voix, le président du Niger, Mahamadou Issoufou, a été investi samedi pour un deuxième mandat de cinq ans. Il a promis de continuer la lutte contre le terrorisme dans son pays, ciblé par la secte Boko Haram.
Le président Mahamadou Issoufou, réélu le 20 mars à la tête du Niger, a été investi samedi 2 avril pour un deuxième mandat de cinq ans. Il a promis notamment de continuer à lutter contre le terrorisme, lors d'une cérémonie à Niamey à laquelle ont assisté neuf chefs d'État africains, dont le président sénégalais Macky Sall ou encore le président malien Ibrahim Boubacar Keita (Mali).
Mahamadou Issoufou a prêté serment sur le Coran puis prononcé un bref discours. "Le 20 mars, le peuple a fait son choix dans le calme et m'a renouvelé sa confiance pour un second mandat", a affirmé le président nigérien.
Le chef d’État a ensuite mis l'accent sur la lutte antiterroriste. Sous la menace des groupes sahéliens au Nord et à l'Ouest, le Niger est aussi la proie d'attaques incessantes des islamistes nigérians de Boko Haram dans le Sud-Est. "Le terrorisme, c'est le mal absolu", a-t-il dit. "Tant qu'on n'a pas éradiqué le terrorisme au Nord-Mali et mis fin au chaos en Libye, il est vain de pouvoir dormir en paix", a-t-il ajouté.
Pas d'union nationale
Mahamadou Issoufou a été réélu avec 92,51 % des voix lors du second tour de la présidentielle, contre 7,49 % à Hama Amadou. Emprisonné dans le cadre d'une affaire de trafic présumé d'enfants, ce dernier n'avait pu faire campagne. L'opposition, qui a dénoncé "une mascarade électorale", avait appelé à boycotter le scrutin. Mahamadou Issoufou avait fini par suggérer à l'opposition d'intégrer un gouvernement d'union nationale après l’élection. Une proposition rejetée par ses dissidents. Ses opposants ont fait savoir qu’ils souhaitaient conditionner "tout dialogue" à une "transition" vers de nouvelles élections "transparentes et crédibles".
Sur le plan sécuritaire, six soldats ont été tués vendredi lors d'une attaque dans le Sud-Est attribuée à Boko Haram. Le 17 mars, trois jours avant la présidentielle, un commandant de l'armée avait été tué dans une attaque de kamikazes dans le même secteur. Le même jour, trois gendarmes avaient été tués dans l'ouest du Niger au cours d'une attaque attribuée cette fois à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Avec AFP