
Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 30 mars, le bras de fer qui oppose le FBI à Apple, le quotidien d'épouses de Taliban réfugiés au Pakistan, et un détournement d'avion... pour une femme.
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On commence cette revue de presse internationale aux États-Unis, où le FBI a annoncé lundi avoir réussi à pénétrer dans le téléphone de Syed Farook, l’un des auteurs de la tuerie de San Bernardino.
Réalisée sans l’aide d’Apple, qui a toujours refusé de coopérer avec les enquêteurs, et grâce au concours de pirates informatiques que les autorités ont refusé d’identifier, l’opération met un terme au bras de fer entre Apple et le FBI, qui durait depuis le mois de décembre - un terme non définitif, selon "The Washington Post", qui explique que le groupe présidé par Tim Cook va devoir tout d’abord comprendre comment les services américains sont parvenus à entrer dans le téléphone, mais aussi mettre au point de nouvelles versions protégeant davantage ses appareils. "La course à l’armement entre le FBI et Apple ne fait que commencer", prévient le journal, tandis que The Daily Beast raconte qu’une entreprise israélienne pourrait être le hacker venu à la rescousse du FBI. D’après le site, Cellebrite – c’est son nom – aurait signé un contrat de 15 millions de dollars la semaine dernière avec le bureau. Ce qui signifie que le gouvernement américain a utilisé des pirates informatiques étrangers pour violer le produit-phare d’une des plus grandes entreprises technologiques américaines. "Mais il est difficile d’imaginer qu’Apple ne se doutait pas de ce qui allait lui arriver", relève le site, qui rapporte que la marque à la pomme est d’ailleurs l’un des clients… de Cellebrite.
À noter également ce matin, le reportage assez rare, de "Libération", sur les femmes des Taliban. Le journal dit s’être immergé dans le quotidien d’épouses de jihadistes afghans réfugiés au Pakistan. Parmi elles, Fauzia, une jeune mariée vivant en banlieue de Karachi, qui raconte des journées commençant invariablement par une prière, dans la nuit noire. Alors que le jour se lève, elle lit le Coran, aide à la cuisine, réveille son mari quand son petit-déjeuner et celui des autres hommes est prêt. "Les épouses, raconte Libé, sont tenues de pétrir la pâte et de cuire le pain, de préparer les enfants pour l’école, et la suite de la journée est accablée de tâches domestiques. Le ménage, les lessives à la main, les déjeuners et les dîners des hommes". Soraya, l’une des belle-sœurs de Fauzia, déclare que "la maison de (son) mari est (sa) maison pour la vie" - " une vie de clandestinité à huis clos, rythmée par les 'interdits', où le jihad et ses conséquences sont omniprésents".
À la une également, le détournement, hier, vers Chypre, d’un avion de ligne d’Egypt Air effectuant la liaison Alexandrie-Le Caire par un déséquilibré. Ce détournement "relance les inquiétudes sur la sécurité dans les aéroports égyptiens", titre "The Wall Street Journal", qui rappelle que les autorités égyptiennes ont signé un contrat avec la société Control Risks pour une révision complète des normes de sécurité aériennes, depuis l'attentat contre un avion russe en octobre dernier. L’appareil s’était écrasé avec 224 personnes à bord après son décollage de l’aéroport de Charm El-Cheikh. L'attaque avait été revendiquée par un groupe djihadiste ayant prêté allégeance à l’organisation État islamique. Cette fois, il s’agissait "tout simplement d’une femme", d’après "The Guardian", qui raconte que le pirate de l’air, un Égyptien de 58 ans, exigeait que son ex-épouse, une Chypriote avec laquelle il a eu plusieurs enfants, vienne l’aéroport pour qu’il lui remette des documents. Une histoire surréaliste mais qui a procuré une belle frayeur aux passagers, dont l’un s’est même pris en photo avec le preneur d’otage, quelques instants avant d’être relâché, d’après le site spécialisé Oilandgaspeople. Dans un dessin publié par "Asharq Al Awsat", on voit les négociateurs demander au preneur d’otages ce qu’il veut, ce qu’il cherche à obtenir. "Un coca , svp", répond-il.
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