![Pédophilie : les locaux de l'évêché de Lyon du cardinal Barbarin perquisitionnés Pédophilie : les locaux de l'évêché de Lyon du cardinal Barbarin perquisitionnés](/data/posts/2022/07/21/1658393491_Pedophilie-les-locaux-de-l-eveche-de-Lyon-du-cardinal-Barbarin-perquisitionnes.jpg)
La police a perquisitionné, mercredi, les locaux de l'évêché de Lyon, dirigé par le cardinal Barbarin, dans le cadre de l'enquête préliminaire pour "non-dénonciation d'atteintes sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans et mise en péril d'autrui".
Le scandale qui secoue depuis plusieurs mois le diocèse de Lyon prend de l'ampleur. La police de la Sûreté départementale a mené des perquisitions, mercredi 30 mars au matin, dans les locaux de l'évêché de Lyon, dirigé par le cardinal Barbarin, dans le cadre de l'enquête sur des "non-dénonciations" d'agressions sexuelles commises par des prêtres sur des mineurs.
L'une des enquêtes est menée à la suite d'une plainte pour "non-dénonciation" d'agressions sexuelles et de "mise en danger de la vie d'autrui", émanant de quatre victimes présumées du père Bernard Preynat. Ce dernier a été mis en examen le 27 janvier pour des faits commis entre 1986 et 1991 sur de jeunes scouts qu'il encadrait dans la banlieue de Lyon.
L'autre concerne des accusations similaires émanant d'une victime présumée d'un autre prêtre du diocèse. Cette personne, qui exerce aujourd'hui une fonction importante au sein du ministère de l'Intérieur, avait contacté le parquet de Lyon en février et elle a formellement porté plainte mardi, selon une source proche du dossier.
Le cardinal Barbarin veut coopérer en toute transparence avec la justice
Toutes ces victimes reprochent au cardinal Barbarin, parmi d'autres responsables religieux, de ne pas avoir informé la justice des agissements passés de ces prêtres lorsqu'ils en ont eu connaissance. C'est-à-dire, dans le cas du père Preynat, dès 2007-2008, quand l'archevêque a été alerté sur son cas par un tiers.
Le diocèse de Lyon a confirmé dans un communiqué avoir remis aux enquêteurs, lors d'une perquisition, "les éléments dont la justice souhaitait disposer pour faire la lumière sur ces événements douloureux". "Le cardinal Philippe Barbarin a exprimé à de nombreuses reprises sa volonté de coopérer en toute transparence avec la justice : il se tient à sa disposition avec confiance", a-t-il ajouté dans un communiqué.
Face aux appels à la démission, le cardinal Barbarin a exclu de le faire en assurant n'avoir "jamais, jamais, jamais" couvert le moindre acte de pédophilie, lors d'une conférence de presse organisée à Lourdes, en marge de l'assemblée de printemps de la conférence des évêques de France,
Victime d'un "lynchage médiatique" selon ses défenseurs, il a demandé "personnellement pardon" aux victimes lors d'une messe de la Semaine Sainte, ce dont celles-ci ont pris acte en reprochant toujours au prélat d'avoir maintenu en poste les prêtres mis en cause, qui plus est au contact d'enfants ou d'adolescents.
Avec AFP