
Le président de Palau, petit État du Pacifique, s'est officiellement engagé à accueillir les 17 Chinois ouïghours détenus à Guantanamo depuis 2002. Un geste dont se sont félicités les États-Unis. Sans prendre cependant de décision.
AFP - Les Etats-Unis n'ont toujours pas pris de décision quant à un éventuel transfert des 17 Chinois ouïghours détenus à Guantanamo et blanchis de tout soupçon de terrorisme vers Palau, un Etat du Pacifique qui a accepté de les accueillir, a declaré mercredi un haut responsable.
Les Etats-Unis "apprécient énormément" la proposition de Palau, a dit à l'AFP ce haut responsable américain sous couvert d'anonymat mais, a-t-il ajouté, "aucun décision définitive (n'a été prise), ni aucun détail discuté. Nous allons poursuivre les discussions avec Palau", l'un des plus petits Etats du monde.
Dans un communiqué dont l'AFP a pris connaissance mercredi, le président de Palau, Johnson Toribiong, indique avoir "décidé de répondre favorablement à la requête des Etats-Unis d'accueillir à titre temporaire 17 détenus de l'ethnie ouïghoure".
Le cas de ces détenus, qui appartiennent à une minorité turcophone et musulmane du nord-ouest de la Chine, a toujours été à part dans l'histoire de la prison située sur la base américaine de Guantanamo à Cuba. Ils y sont enfermés depuis sept ans alors que le Pentagone les a blanchis de toute accusation, pour certains depuis cinq ans. Des tribunaux fédéraux ont ensuite confirmé leur innocence.
Ils ne peuvent toutefois pas être renvoyés en Chine, malgré les demandes répétées de Pékin, parce que leur minorité y fait l'objet de persécutions.
Situé à 800 km à l'est des Philippines, Palau est l'un des plus petits Etats du monde et ne compte que 21.000 habitants. L'île, sous tutelle de l'ONU, a été administrée jusqu'en 1994 par les Etats-Unis.