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Détenue depuis le 24 mars à La Haye, l’ex-porte-parole du procureur du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, Florence Hartmann, a été libérée mardi. Le TPIY avait confirmé cette mise en liberté provisoire plus tôt dans la journée.

L'ancienne porte-parole du procureur du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), la Française Florence Hartmann, a été libérée mardi 29 mars. C'est son avocat qui l'avait annoncé plus tôt dans la journée, affirmant que sa cliente "se réjouissait" de la nouvelle.

"Le fait que Hartmann ait purgé plus des deux tiers de sa peine et qu'elle se soit comportée de manière exemplaire sont des facteurs qui ont favorisé sa libération anticipée", a déclaré le juge Theodor Meron, ancien président du TPIY. L'instance avait confirmé dans un communiqué la mise en liberté provisoire "aussi vite que possible" de Madame Hartmann, 53 ans, qui avait été arrêtée jeudi pour outrage.

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Porte-parole du procureur général du TPIY Carla Del Ponte de 2000 à 2006, Florence Hartmann avait été condamnée en 2009 pour outrage à la Cour. Son tort ? Avoir publié en 2007, dans un livre "Paix et Châtiment", deux décisions confidentielles rendues par la Cour d'appel du TPIY dans le cadre du procès de Slobodan Milosevic, l'ancien président serbe. Selon elle, le tribunal avait maintenu sous le sceau du secret des documents qui auraient prouvé l’implication de Belgrade dans le génocide de Srebrenica en 1995, où plus de 8 000 Bosniaques avaient été tués.

La Française avait alors été condamnée à payer une amende 7 000 euros, mais avait refusé de s’acquitter de cette somme. Deux ans plus tard, l’ancienne correspondante du Monde avait finalement vu sa peine commuée en 7 jours de prison.

Avec AFP