La coalition militaire arabe engagée au Yémen a annoncé lundi un nouvel échange de prisonniers. Neuf Saoudiens ont ainsi pu regagner leur pays, contre la libération de 109 Yéménites, quelques semaines avant l'ouverture de pourparlers de paix.
L’accalmie semble se confirmer sur le front yéménite. L’agence officielle saoudienne SPA a en effet annoncé, lundi 28 mars, un nouvel échange de prisonniers entre la coalition militaire arabe engagée au Yémen et les rebelles houthis.
"Neuf détenus saoudiens ont été récupérés et 109 yéménites, arrêtés dans les zones d'opérations militaires", ont été remis à la partie yéménite, a déclaré la coalition conduite par l'Arabie saoudite. Elle n'a pas précisé si les Saoudiens qui étaient retenus au Yémen sont des militaires ou des civils, et si les Yéménites étaient des rebelles ou de simple civils.
Cet échange intervient après l'annonce d'un cessez-le-feu au Yémen, qui doit entrer en vigueur le 10 avril, et de la reprise huit jours plus tard des négociations de paix au Koweït, sous l'égide de l'ONU.
Un premier échange avait été annoncé le 9 mars, en même temps qu'une trêve humanitaire à la frontière saoudo-yéménite. Un caporal saoudien avait été remis aux autorités de son pays et sept rebelles chiites présumés avaient pu regagner le Yémen.
Dans son communiqué lundi, la coalition indique que le second échange, effectué dimanche, a eu lieu dans le cadre de cette trêve.
Convois humanitaires
La coalition arabe s'est dite satisfaite du maintien de l'accalmie à la frontière et a espéré la voir "s'étendre aux zones de combat, de manière à faciliter l'envoi d'aide humanitaire à l'ensemble du territoire yéménite et à soutenir les efforts des Nations unies pour parvenir à une solution politique au Yémen sur la base de la résolution 2216 du Conseil de sécurité".
En annonçant l'accalmie, la coalition avait affirmé qu'elle allait s'accompagner de l'envoi d'aide humanitaire aux Yéménites vivant dans les zones contrôlées par les Houthis.
Paradoxalement, un porte-parole de la défense civile saoudienne, Yahia ben Abdallah Qahtani, a annoncé dimanche soir que huit personnes, dont quatre enfants, avaient été blessées par des tirs en provenance du Yémen.
Le Yémen, pays pauvre de la péninsule arabique, est en proie au chaos depuis la montée en puissance de rebelles chiites, accusés de liens avec l'Iran, qui ont fait leur entrée dans la capitale Sanaa en septembre 2014.
Le conflit s'est aggravé avec l'intervention en mars 2015 d'une coalition militaire arabo-sunnite, conduite par l'Arabie saoudite, en soutien au gouvernement internationalement reconnu.
Selon l'ONU, les hostilités ont coûté la vie à près de 6 300 personnes depuis un an, pour moitié des civils.
Avec AFP