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Attentats de Bruxelles : Najim Laachraoui identifié comme le 2e kamikaze de l’aéroport de Zaventem

Najim Laachraoui a été identifié comme l’un des trois kamikazes des attentats perpétrés mardi à Bruxelles. Il s’est fait exploser dans l’aéroport de Zaventem. Il était déjà recherché pour son implication dans les attentats de Paris.

Le deuxième homme qui s'est fait exploser à l'aéroport international de Bruxelles-Zaventem lors des attentats perpétrés mardi 22 mars dans la capitale belge a été identifié comme étant Najim Laachraoui, selon des sources policières. Il est donc mort aux côtés d'Ibrahim El Bakraoui, identifié ce mercredi matin comme étant l'autre kamikaze de l'aéroport.

Najim Laachraoui était l’homme à gauche sur la photographie des trois suspects poussant des chariots à bagage diffusée par la police belge. À ses côtés, on distingue Ibrahim El Bakraoui. En revanche, le mystère demeure concernant l'identité du troisième homme, à droite, portant un chapeau et une chemise claire. Il s'est enfui après avoir déposé une charge explosive dans l'aéroport - charge qui s'est déclenchée sans faire de blessés "peu après l'arrivée des services de déminage de la Défense", a indiqué Frédéric Van Leeuwn, le procureur fédéral belge.

Laachraoui était pour sa part recherché dans l'enquête sur les attentats de Paris, ont indiqué à l'AFP deux sources policières, confirmant les informations de médias belges. Il pourrait être "l'artificier" des attaques du 13-novembre. Son ADN avait été retrouvé dans plusieurs habitations utilisées par les commandos des terrasses et du Stade de France ainsi que sur du matériel explosif.

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Laachraoui parti en Syrie en 2013

Najim Laachraoui, né le 18 mai 1991 au Maroc, avait grandi dans la commune bruxelloise de Schaerbeek d'où étaient partis mardi à l'aube en taxi les assaillants de l'aéroport, selon le parquet fédéral belge. Depuis lundi il était "activement recherché", les enquêteurs ayant découvert que c'est lui qui se cachait sous la fausse identité de Soufiane Kayal.

C'est sous ce nom qu'avait été louée la maison d'Auvelais, près de Namur, utilisée par certains membres des commandos du 13 novembre et perquisitionnée le 26 novembre dernier. Des traces de son ADN y ont été retrouvées - traces ADN également découvertes dans la planque de Schaerbeek, où le suspect clé des attentats de Paris, Salah Abdeslam, est passé.

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Laachraoui, qui était parti en Syrie en février 2013, avait été jugé par défaut en février à Bruxelles dans le procès d'une filière de recrutement de combattants pour la Syrie et une peine de 15 ans de prison avait été requise à son encontre.

Outre la double explosion de Bruxelles-Zaventem, une autre attaque-suicide a été menée mardi matin dans une station de métro de la capitale belge en plein quartier européen. Le kamikaze Khalid El Bakraoui - le frère d'Ibrahim - est mort dans l'explosion. Les attentats à Bruxelles ont fait au total 31 morts et 270 blessés selon un dernier bilan officiel communiqué à la mi-journée par le parquet fédéral.

Testament glaçant

La police a pu progresser dans l’enquête grâce à des informations fournies par un chauffeur de taxi qui a transporté les trois hommes du quartier bruxellois de Schaerbeek à l'aéroport - qui restera fermé jusqu'au samedi 26 mars. Une perquisition a eu lieu dans une maison de cette zone où 15 kilos d’explosifs, ainsi que 150 litres d’acétone, des détonateurs et des valises remplies de clous et de vis ont été retrouvés.

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Dans une poubelle, les enquêteurs ont également découvert un ordinateur dans lequel était enregistré le testament de Brahim El Bakraoui. Il y explique que se sentant traqué, il ne savait "plus quoi faire". Dans ce document, le Belge de 29 ans affirme également "être dans la précipitation", "ne plus savoir quoi faire", "être recherché de partout" et "ne plus être en sécurité" comme l'a dévoilé ce mercredi Frédéric Van Leeuw, le procureur fédéral belge.

Une autre personne dont l’identité n’a pas été révélée a également été interpellée dans la soirée.

Avec AFP