Le procès de Cécile Brossard s'ouvre ce mercredi devant la Cour d'assises de Genève. Ex-amante du banquier suisse Édouard Stern (photo), elle est accusée de l'avoir assassiné en 2005. Un crime pour lequel elle encourt dix ans de prison.
Repoussé à plusieurs reprises, le procès de Cécile Brossard, la sulfureuse maîtresse du banquier français Édouard Stern, présumée coupable du meurtre de son amant, s’ouvre ce mercredi devant la Cour d’assises de Genève, en Suisse.
Trente-huitième fortune de France, Édouard Stern, ami du président Nicolas Sarkozy et de l'ancien Premier ministre socialiste Laurent Fabius, a été retrouvé mort dans sa garçonnière de Genève le 28 février 2005. Il était habillé d’une tenue de latex.
Très rapidement, sa maîtresse a reconnu avoir abattu son amant de quatre balles tirées avec le Smith & Wesson lui appartenant.
Les juges qui, en début de matinée, ont auditionné à huis clos les deux enfants de la victime, vont devoir déterminer s'il s'agit d'un crime passionnel ou d'un crime d’argent. En fonction, la peine à laquelle Cécile Brossard est susceptible d'être condamnée variera de dix à vingt ans de réclusion.
"Un million de dollars, c'est cher payé pour une pute"
Pour ses défenseurs, Cécile Brossard, poussée à bout par quatre ans d'une liaison destructrice avec un prédateur sexuel et manipulateur sans scrupules, a commis un crime passionnel.
Pour Me Marc Bonnant, défenseur de la famille d'Édouard Stern, l’accusée est, à l'inverse, une femme rusée et cupide. Selon lui, elle aurait tué le banquier parce qu'il comptait bloquer un virement d’un million de dollars qu’il avait effectué sur l'un de ses comptes en banque.
Cécile Brossard a elle-même reconnue que ce dernier lui aurait lancé : "Un million de dollars, c'est cher payé pour une pute..." Ce sont ces mot qui l'auraient poussée à tirer sur son amant durant leurs ébats sadomasochistes, a-t-elle affirmé à ses avocats.
En quatre ans de détention, la meurtrière présumée d'Édouard Stern, aujourd’hui âgée de 40 ans, a dû être internée à plusieurs reprises en hôpital psychiatrique pour des épisodes dépressifs jalonnés de tentatives de suicide, selon ses avocats, Mes Pascal Maurer et Alec Reymond.