Des factions kurdes dont le PYD, principal parti kurde de Syrie, ont annoncé l'établissement d'une région fédérale dans les zones qu'ils contrôlent dans le nord de la Syrie. Régime syrien et opposition ont rejeté la création de cette région.
Diverses factions kurdes syriennes, dont le PYD, principal parti kurde de Syrie lié au PKK, ont annoncé jeudi 17 mars l'établissement d'une région fédérale dans les zones sous leur contrôle dans le nord du pays.
"Le système fédéral a été approuvé pour la région Rojava [Kurdistan syrien] - Nord de la Syrie", a affirmé Sihanouk Dibo, un responsable du PYD, à l'issue d'une réunion à Rmeilane dans le nord-est de la Syrie.
L'unification des trois "cantons" kurdes, Afrine, Kobané et Jaziré, en plus des régions récemment conquises par les forces kurdes dans le nord syrien, représenterait un pas de plus vers l'auto-détermination. Mais les Kurdes font valoir le fait que leur projet est fondé sur une base "territoriale" et non "ethnique", puisque le projet de région fédérale est soutenu par des représentants de la population arabe et d'autres minorités dans ces zones.
Des conseils dont la mission sera de définir les contours de cette région et la nature de ce système seront formés dans la journée, ont précisé ces responsables.
Les États-Unis ont prévenu mercredi qu'ils ne reconnaîtraient pas la création d'une région unifiée et autonome kurde en Syrie, qui rencontre aussi l'hostilité de la Turquie voisine.
Le régime et l'opposition syrienne, qui prennent part actuellement à des négociations indirectes à Genève dont les Kurdes sont exclus, ont chacun rejeté cette annonce et l'établissement d'une région fédérale dans le nord du pays.
Avec AFP